Les juges tunisiens dénoncent la “mainmise” du pouvoir sur le système judiciaire

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Des dizaines de juges, d’avocats et de militants de la société civile ont manifesté à Tunis contre la révocation par le président Kais Saied de plus de 50 juges il y a un an.

Les manifestants ont dénoncé la “mainmise” du gouvernement sur le système judiciaire.

Depuis la mi-février, les autorités ont arrêté un grand nombre des principaux opposants au président Kais Saied.

“Plusieurs avocats qui s’occupent d’affaires importantes et qui intéressent l’opinion publique nous ont informés que les juges qui examinent ces affaires ont peur et qu’ils disent que soit ils arrêtent d’examiner ces affaires, soit elles seront rejetées. Malheureusement, ils [les juges, ndlr] ont reçu l’ordre d’arrêter d’examiner [les affaires, ndlr] et nous disons que nous sommes contre ces pratiques qui étaient courantes sous l’ère de [feu le Président Zine El Abidine, ndlr] Ben Ali.
Nous ne voulons pas que ces pratiques reviennent”, a déclaré Anas Hamadi, président de l’Association des magistrats tunisiens.

Début 2022, quelques mois après sa prise de pouvoir le 25 juillet 2021, M. Saied dissout le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et le remplace par un conseil provisoire dont il nomme les membres.

En vertu de la nouvelle Constitution, qu’il a promulguée à l’été 2022, le Président nomme les magistrats sur recommandation du CSM, qui disposait auparavant de cette prérogative.

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