Différend foncier : Le Venezuela et la Guyane conviennent de ne pas aggraver le conflit

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Le Venezuela et le Guyana ont convenu de ne pas recourir à la force pour régler un différend territorial sur la région d’Essequibo, riche en pétrole, à l’issue d’une réunion tendue entre les dirigeants des deux pays dans les Caraïbes.

Le président guyanais, Irfaan Ali, et le président vénézuélien, Nicolás Maduro, ont convenu de “ne pas menacer ou utiliser la force l’un contre l’autre en toutes circonstances, y compris celles qui découlent de toute controverse existante entre les deux États” et de “s’abstenir, que ce soit par des mots ou des actes, d’escalader tout conflit”, dans une déclaration en 11 points qui a été lue lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion.

Les deux hommes n’ont toutefois pas pu progresser dans la résolution du différend de longue date sur le territoire, une commission mixte composée des ministres des affaires étrangères des deux pays et d’autres fonctionnaires ayant été chargée d’examiner la question et de présenter un rapport dans un délai de trois mois.

Aucune question n’a été autorisée lors de la conférence de presse.

L’Essequibo représente plus des deux tiers du territoire de la Guyane et abrite 125 000 de ses 800 000 citoyens.

La tension est montée ces dernières semaines après que le Venezuela a organisé au début du mois un référendum sur la création d’un État vénézuélien dans cette région, ce que la Guyane craignait être un prétexte pour s’emparer de ses terres.

Le Venezuela insiste sur le fait que l’Essequibo devrait être sous son contrôle parce qu’il se trouvait à l’intérieur de ses frontières pendant la période coloniale espagnole, tandis que la Guyane affirme qu’une frontière tracée par des arbitres internationaux en 1899 signifie que l’Essequibo fait partie de la Guyane.

La rencontre de plusieurs heures entre M. Ali et M. Maduro a eu lieu à l’aéroport international principal de l’île de Saint-Vincent, dans les Caraïbes orientales, à la suite des efforts de médiation déployés par les groupements régionaux de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et de la Communauté des Caraïbes (CARICOM).

La déclaration fait état de l’impasse dans laquelle se trouvent les deux hommes, qui se sont serré la main avant leur entretien.

La Guyane soutient que la controverse devrait être résolue par la Cour internationale de justice aux Pays-Bas, tandis que le Venezuela affirme que la Cour n’est pas compétente.

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