Haïti : L’état d’urgence est décrété après une évasion massive de prison

Le gouvernement haïtien a déclaré l’état d’urgence pour 72 heures après que des bandes armées ont pris d’assaut une grande prison de Port-au-Prince, provoquant la mort d’au moins 12 personnes et l’évasion d’environ 4 000 détenus.

Les chefs de gangs disent vouloir forcer la démission du premier ministre Ariel Henry, qui se trouve actuellement à l’étranger.

Les groupes qui veulent l’évincer contrôlent environ 80 % de Port-au-Prince.

De violentes guerres de gangs ont fait des milliers de morts dans le pays depuis 2020.

Un communiqué du gouvernement indique que deux prisons, l’une dans la capitale et l’autre dans la ville voisine de Croix des Bouquets, ont été prises d’assaut au cours du week-end.

Il a déclaré que les actes de “désobéissance” constituaient une menace pour la sécurité nationale et a indiqué qu’il instituait un couvre-feu nocturne immédiat en réponse, qui a commencé à 20h00 heure locale (1h00 GMT lundi).

Parmi les personnes détenues à Port-au-Prince se trouvaient des membres de gangs accusés d’avoir tué le président Jovenel Moïse en 2021.

Le syndicat de la police haïtienne avait demandé à l’armée d’aider à renforcer la prison principale de la capitale, mais l’enceinte a été prise d’assaut samedi en fin de journée.

La violence est omniprésente depuis l’assassinat du président Moïse. Ce dernier n’a pas été remplacé et aucune élection n’a été organisée depuis 2016.

Dans le cadre d’un accord politique, des élections devaient être organisées et le président non élu Henry devait se retirer avant le 7 février, mais cela ne s’est pas produit.