Le Sénat a constitué un comité ad hoc pour enquêter sur la subvention pétrolière de la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPCL).
Cela fait suite à l’adoption d’une motion par le sénateur Patrick Chinwuba du All Progressives Congress-Imo lors de la séance plénière de mardi.
La motion était intitulée “Nécessité d’enquêter sur les énormes dépenses controversées pour le Premium Motor Spirit (PMS) dans le cadre du régime de subvention et de sous-recouvrement par la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPCL)”.
Déposant la motion, Chinwuba a révélé que “le gouvernement nigérian a annoncé le 11 mai 2016 une augmentation du prix du carburant à la pompe de N87 à entre N135 et N145 par litre.”
Dans sa lutte contre la corruption et afin de colmater les fuites, gaspillages et dérapages présumés très prolifiques entourant la subvention du carburant, ainsi que dans une tentative de mettre fin au régime de subvention controversé.
Lors de l’investiture du gouvernement actuel, le 29 mai, le président a pris une mesure audacieuse en annonçant la suppression totale de la subvention au carburant, notant que cette mesure avait de plus en plus favorisé les riches au détriment des pauvres.
Il a ajouté que l’intérêt du gouvernement à sortir de cette subvention était conforme à la politique de réduction des coûts de gouvernance et au désir d’éliminer les pratiques de corruption entourant ce geste.
La NNPCL, au cours de la période de la fin des subventions, a remplacé le terme “subvention” par “sous-recouvrement” sans aucun recours à l’Assemblée nationale ou à la supervision d’une autre branche du gouvernement.
“Alors que la NNPCL, en l’espace de 10 ans (2006 et 2015), a réclamé environ 170 milliards de nairas au titre du sous-recouvrement, la même NNPCL, en l’espace de 13 mois (de janvier 2018 à janvier 2019), a réclamé un montant de 1,5 milliard de nairas au titre du sous-recouvrement : De janvier 2018 à janvier 2019, la même NNPCL a revendiqué une somme énorme de 843,121 milliards de nairas comme étant en cours de recouvrement”, a-t-il expliqué.
Le législateur s’est dit préoccupé par le fait que le coût alarmant et non étudié du sous-recouvrement/des déductions directes par la NNPCL sans les vérifications nécessaires, a conduit à une grande incompréhension des bonnes intentions du gouvernement en matière de suppression des subventions.
Soutenant la motion, le sénateur Jibrin Isa (All Progressives Congress- Kogi) a révélé que l’usage des économies réalisées grâce à la suppression des subventions était très importante.
“C’est là que notre fonction de contrôle entre en jeu.
“Ces sommes qui seront récupérées grâce à la suppression des subventions sur le carburant devraient être utilisées pour relancer certaines entreprises en difficulté, en particulier le complexe sidérurgique d’Ajaokuta, la société d’extraction de minerai de fer d’Itakpe à Kogi et les laminoirs de fer et d’acier d’Oshogbo à Osun.
“Ces projets peuvent créer de nombreuses opportunités d’emploi et générer beaucoup de revenus pour le gouvernement”, a-t-il plaidé.
Le sénateur Osita Izunaso de la mouvance All Progressives Congress (APC)-Imo a également insisté sur la nécessité de mettre en place des palliatifs pour atténuer les effets de la suppression des subventions.
“Même si la fin des subventions va nous rapporter beaucoup, nous devons prendre en compte les souffrances de notre peuple”, a souligné M. Izunaso.
Pour sa part, le sénateur Mohammed Monguno (APC-Borno) a noté que le gouvernement précédent n’avait pas la volonté politique de supprimer les subventions.
“Nous remercions ce gouvernement d’avoir pris le taureau par la corne et d’avoir rassemblé toute la volonté politique nécessaire pour supprimer la subvention dans l’intérêt des Nigérians.
“Nous économisons maintenant beaucoup d’argent que nous pouvons utiliser pour rénover nos infrastructures.
“Compte tenu des difficultés rencontrées par les Nigérians à cause de la subvention, il est nécessaire que le gouvernement prenne la responsabilité d’amortir l’effet de la suppression de la subvention”, a-t-il souligné.
Les prières ont été adoptées à l’unanimité par tous les sénateurs après un vote vocal du président du Sénat, Godswill Akpabio.
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