Parlement: adoption du budget pour l’année 2024 estimé à 28,77 mille milliards de naira

Lekan Sowande, Abuja

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Le Sénat nigérian a adopté le projet de loi de finances 2024 d’un montant total de 28,77 mille milliards de nairas après avoir été lu pour la troisième fois le samedi 30 décembre 2023.

Le projet de loi qui a été adopté par le Sénat après avoir également examiné et approuvé le rapport du comité conjoint sur l’appropriation samedi indique une augmentation de plus de 1,2 mille milliards de N par rapport à l’appropriation de 27,5 mille milliards de N que le président Bola Tinubu a présenté à la séance conjointe de l’Assemblée nationale le 29 novembre.

En résumé, le Sénat a approuvé le projet de loi autorisant l’émission, à partir du Trésor, d’un montant total de 28 777 404 073 861 N, dont 1,7 mille milliards N pour les transferts statutaires, 8,76 mille milliards N pour les dépenses récurrentes et 2,5 mille milliards N pour les dépenses de fonctionnement. N8,76 mille milliards pour les dépenses récurrentes, N9,99 mille milliards pour les dépenses en capital et N8,27 mille milliards pour le service de la dette.

Le produit intérieur brut a été fixé à 3,88 %.

Le sénateur Olamilekan Adeola, président de la commission des crédits, en présentant le rapport de la commission, a indiqué que la plupart des sous-commissions s’étaient plaintes, lors de la défense du budget, de l’insuffisance des fonds et de la diminution des crédits budgétaires alloués aux ministères, départements et agences relevant de leur compétence, ainsi que de l’augmentation des coûts dans la société et de la dévaluation continue du naira.

Il a également révélé que l’exécutif avait transmis à la commission des demandes de financement supplémentaire et certains postes de dépenses qui n’étaient pas inclus dans le projet de loi soumis par le président.

Afin de répondre à la demande, il a révélé que le comité avait procédé à des ajustements sur le différentiel de change, l’augmentation des recettes des entreprises publiques, la réduction du personnel des entreprises publiques, l’ajustement des salaires par vote à l’échelle du service, et une réduction à l’échelle du service.

En préparant les détails du projet de loi de finances 2024, le comité a adopté le cadre de dépenses à moyen terme/document de stratégie budgétaire (MTEF/FSP) approuvé par l’Assemblée nationale, qui comprend des hypothèses et des paramètres de base pour l’année fiscale 2024.

Le prix du pétrole brut a été fixé à 77,96 dollars le baril, la production de pétrole brut à 1,78 million de barils par jour.

L’assemblée nationale a approuvé une augmentation du taux de change à 800 $/1 $ contre 750 N/1 $ proposé par l’exécutif.

Un taux de croissance du produit intérieur brut de 3,88 % et un déficit budgétaire de 9,18 mille milliards ont également été approuvés par l’Assemblée nationale.

Le projet de loi de finances pour 2024 a été présenté tardivement à l’Assemblée nationale, ce qui est contraire à la loi sur la responsabilité fiscale qui exige que le projet de loi soit présenté au plus tard trois mois avant la prochaine année financière.

Malgré cette présentation tardive, les chambres basse et hausse de l’Assemblée nationale étaient déterminées à maintenir le cycle budgétaire janvier-décembre.

Après sa présentation par le Président, le Sénat a débattu des principes généraux du projet de loi le jeudi 30 novembre et le vendredi 1er décembre 2023.

Le projet de loi a été lu pour la deuxième fois le vendredi 1er décembre 2023 et a donc été renvoyé à la commission des crédits pour une action législative ultérieure.

L’Assemblée nationale a fixé des délais aux sous-commissions pour la présentation des rapports sur la défense du budget.

La sécurité, l’agriculture, les travaux et d’autres encore bénéficient de l’allocation la plus élevée.

Le ministère de la défense a reçu 1,3 mille milliards de nairas pour les dépenses courantes et 339,2 milliards de nairas pour les dépenses en capital. Les affaires policières ont reçu 869,1 milliards pour les dépenses récurrentes et 100,5 milliards pour les dépenses en capital ; l’éducation a reçu 857,1 milliards pour les dépenses récurrentes et N417,5 milliards pour les dépenses en capital.

En outre, le ministère de la santé et de la protection sociale a reçu 667,5 milliards de nairas en dépenses récurrentes et 417,5 milliards de nairas en dépenses en capital ; le ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire s’est vu allouer 857,1 milliards de nairas en dépenses en capital et 110 milliards de nairas en dépenses récurrentes.

Le ministère des travaux publics a reçu 892,4 milliards de nairas pour les dépenses en capital et 4,3 mille milliards de nairas pour les dépenses récurrentes ; le ministère des finances a reçu 463 milliards de nairas pour les dépenses en capital, parmi d’autres allocations.

S’adressant aux journalistes après l’adoption du budget, le président de la commission sénatoriale des médias et de l’information, le sénateur Yemi Adaramodu, a évoqué que l’Assemblée nationale veillerait à ce que tous les fonds alloués fassent l’objet d’un contrôle minutieux.

“Nous allons nous engager dans des fonctions de contrôle de tous les ministères, départements et agences dès que l’argent sera affecté, et nous veillerons à ce que tous les fonds alloués à chacun d’entre eux fassent l’objet d’un contrôle minutieux”. Il a ajouté.

Le président Tinubu a baptisé le budget “Budget de l’espoir renouvelé”, soulignant qu’il met l’accent sur la stabilité macroéconomique, la réduction de la pauvreté et l’amélioration de l’accès à la sécurité sociale, entre autres objectifs.

Il s’agit du premier budget du président depuis son entrée en fonction le 29 mai 2023.

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