Le gouverneur de l’État du Plateau, Caleb Mutfwang, a souligné que les récentes attaques, qui ont débuté la veille de Noël, n’étaient pas le résultat de conflits religieux ou d’affrontements entre fermiers et éleveurs.
Il les a qualifiées d’actes de “terrorisme pur et de meurtres brutaux” lors d’un entretien avec des journalistes mardi.
Les assauts, lancés par des hommes armés samedi, se sont poursuivis dimanche, faisant de nombreuses victimes et déplaçant des centaines de personnes de leurs communautés.
Tout en racontant les attaques, Mutfwang a révélé: “C’est une grande tragédie. Qu’avons-nous fait pour en arriver là avant la crise actuelle ? Nous avons eu recours à des stratégies cinétiques et non cinétiques.
“En ce qui concerne les stratégies non cinétiques, nous nous sommes engagés auprès de nombreuses communautés pour tenter d’élucider les causes lointaines et immédiates de la crise. Nous avons pu nous asseoir à différents niveaux, avec les dirigeants des communautés, et cela a fonctionné. Cela a fonctionné dans une large mesure parce qu’ils ont vu notre sincérité.
“Ils ont découvert que nous étions déterminés à changer le récit, que nous ne venions pas tenir ces discussions comme d’habitude pour des raisons politiquement correctes. Nous avons pu aborder certaines des questions qui touchent et affectent réellement les populations.
“Mais je dois dire que cette action récente n’a rien à voir avec le conflit entre agriculteurs et éleveurs, rien à voir avec la religion, c’est de la pure criminalité, c’est du pur terrorisme, c’est juste un meurtre horrible à la veille d’un jour de commémoration vénéré. C’est tout à fait regrettable, mais nous poursuivrons ces engagements et explorerons également d’autres moyens de maîtriser la situation”.
M. Mutfwang a fait remarquer que les soi-disant “terroristes” étaient actifs avant même qu’il ne prenne ses fonctions de gouverneur.
Il a indiqué que des mesures étaient déjà en cours pour faire face à ces attaques : “Avant mon investiture, ces terroristes ont pris pour cible le gouvernement local de Mangu, ma ville natale, auparavant connue pour sa tranquillité.
”Les attaques ont persisté à Mangu, la région de mon adjoint à Riyom, ainsi qu’à Barakin Ladi et Bokkos.
”Nous avons travaillé avec diligence pour les contrer”.