L’Association vétérinaire nigériane (NVMA) a conseillé aux éleveurs de prendre une couverture d’assurance auprès de la Nigerian Agricultural Insurance Corporation (NAIC) pour compenser leurs pertes en cas d’épidémie.
La NAIC est une compagnie d’assurance du gouvernement fédéral, créée spécifiquement pour fournir une couverture d’assurance contre les risques agricoles aux agriculteurs nigérians.
Dr Olutoyin Adetuberu, président national, et Ifeanyi Ogbu, président de la section FCT de l’association, ont lancé cet appel lors d’une interview accordée mardi à Abuja.
Répondant à une question sur l’existence d’une compensation aux agriculteurs dont les animaux étaient atteints de maladies, M. Ogbu a noté qu’il n’y avait pas de compensation pour le moment.
Il a ajouté que la meilleure solution pour les agriculteurs était d’explorer les services de la NAIC fournis par le gouvernement et d’assurer leurs fermes.
“Nous nous souvenons qu’à l’époque de la grippe aviaire, les fermes d’élevage touchées étaient indemnisées sur la base des recommandations de l’OMS selon lesquelles ces fermes devaient être brûlées et fermées. Au fil du temps, certaines personnes qui n’ont pas d’exploitation agricole ont prétendu que leurs animaux avaient été touchés, d’où l’arrêt des indemnisations. Les agriculteurs peuvent désormais assurer tout ce qu’ils possèdent, de sorte qu’en cas de perte, ils puissent être assurés et leurs fermes restaurées”, a-t-il précisé.
Mme Adetuberu a décrit l’assurance comme étant le seul moyen de garantir les revenus des agriculteurs puisqu’il n’y a pas de compensation en place.
Elle a toutefois appelé le gouvernement fédéral à envisager une compensation pour les agriculteurs dont les animaux ont été déclarés impropres à la consommation dans les abattoirs.
Selon elle, le gouvernement peut se pencher sur le sort des agriculteurs pauvres et proposer ensuite un système de compensation.
La présidente a identifié l’une des conséquences du non-paiement des indemnités aux agriculteurs en cas d’apparition de maladies, à savoir le refus des propriétaires d’autoriser les vétérinaires à inspecter les exploitations touchées.
Elle a déclaré : “Les éleveurs se précipiteront pour vendre les animaux moribonds ou morts à la population, ce qui est très dangereux pour la population et la nation en général, car de la viande malsaine pourrait être consommée par la population”.
De même, un éleveur, Abdullahi Mohammed, qui a décrit le processus d’assurance et de déclaration des maladies comme étant lourd, a réitéré qu’il préférait vendre l’un de ses animaux atteints d’une maladie plutôt que de recourir aux services de la NAIC.
Selon lui, le gouvernement devrait indemniser tout agriculteur dont les exploitations sont touchées par l’anthrax ou toute autre maladie, ce qui est le moyen le plus sûr de freiner la propagation des maladies.
Il a ajouté qu’avec une telle indemnisation, les agriculteurs signaleraient volontiers les cas d’apparition de maladies dans leurs exploitations.
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