Meta Platforms (META.O) a entamé le processus pour mettre fin à l’accès aux actualités sur Facebook et Instagram pour tous les utilisateurs au Canada, a-t-elle annoncé mardi, en réponse à une loi obligeant les géants de l’internet à payer les éditeurs d’actualités.
La loi sur l’information en ligne, adoptée par le Parlement canadien, obligerait les plateformes comme Alphabet (GOOGL.O), la maison mère de Google, et Meta à négocier des accords commerciaux avec les éditeurs de presse canadiens pour leur contenu.
“Les organes de presse partagent volontairement du contenu sur Facebook et Instagram pour élargir leur audience et aider leurs résultats”, a déclaré Rachel Curran, responsable des politiques publiques de Meta au Canada. “En revanche, nous savons que les personnes qui utilisent nos plateformes ne viennent pas à nous pour les nouvelles.”
Le bureau de la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, qui est en charge des relations entre le gouvernement et Meta, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Dans le cadre d’une campagne contre la loi, qui s’inscrit dans une tendance mondiale plus large visant à faire payer les entreprises technologiques pour les informations, Meta et Google ont tous deux déclaré en juin qu’ils bloqueraient l’accès aux informations sur leurs plates-formes dans le pays.
La législation canadienne est similaire à une loi révolutionnaire adoptée par l’Australie en 2021, qui avait suscité des menaces de la part de Google et de Facebook de réduire leurs services.
Les deux entreprises ont finalement conclu des accords avec des sociétés de médias australiennes après que des modifications ont été apportées à la législation.
Google a toutefois fait valoir que la loi canadienne était plus large que celles adoptées en Australie et en Europe, car elle fixe un prix pour les liens vers des articles d’actualité affichés dans les résultats de recherche et peut s’appliquer à des médias qui ne produisent pas d’informations.
Meta avait déclaré que les liens vers les articles d’actualité représentaient moins de 3 % du contenu des fils d’actualité de ses utilisateurs et que les informations n’avaient pas de valeur économique.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait déclaré en mai qu’un tel argument était erroné et “dangereux pour notre démocratie, pour notre économie”.
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