Le dirigeant nigérian exige des rencontres régulières de la Commission du Golfe de Guinée

Par Timothy Choji, Abuja

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Le président Muhammadu Buhari a identifié des réunions régulières entre les pays membres de la Commission du Golfe de Guinée (CGG) comme un moyen essentiel pour parvenir à la paix et à la sécurité dans la région.

S’exprimant pour la dernière fois en tant que Président du Nigéria lors de la 3ème session extraordinaire de l’Assemblée des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission du Golfe de Guinée (CGG), mardi à Accra, la capitale ghanéenne, le Président Buhari a souligné que le thème de la session “Construire une région du Golfe de Guinée sûre, sécurisée et prospère pour un développement durable” est tout à fait approprié et significatif pour relever les défis dans la région.

D’après lui : “Nous devons rester attachés à nos sommets réguliers du CGG et aux sessions extraordinaires et utiliser ces plates-formes fondamentales profondément ancrées pour continuer à élaborer des modalités clés qui pourraient nous donner l’occasion de discuter, d’identifier, de soutenir des stratégies et de développer des capacités pour parvenir à la paix, à la sécurité et à la prospérité dans la région du golfe de Guinée”.

Sécurité maritime

Réitérant l’engagement du Nigéria et les mesures prises pour lutter contre l’insécurité maritime dans le golfe de Guinée, le président Buhari a encouragé les pays membres à adopter des lois contre la piraterie et d’autres actes criminels, comme l’a fait le Nigéria.

Il a expliqué les mesures prises jusqu’à présent par le pays pour montrer sa détermination à revitaliser et à renforcer la CGG afin d’atteindre les objectifs fixés.

Le président a évoqué : “Pour démontrer l’engagement ferme du Nigéria à repositionner la CGG en une organisation plus dynamique qui s’acquittera efficacement de son mandat, le 5e sommet ordinaire de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de la Commission du Golfe de Guinée s’est tenu le 13 octobre 2022 à Abuja, où l’Assemblée a adopté des décisions politiques visant à revitaliser la Commission”.

“Le Nigeria considère que le fonctionnement efficace et optimal de la Commission du Golfe de Guinée est stratégique pour les intérêts mondiaux en matière de sécurité dans la région du Golfe. Ces engagements comprennent la lutte contre la piraterie, la prolifération des armes légères et de petit calibre, la protection des ressources marines ainsi que la migration irrégulière dans la région.”

S’exprimant plus loin, le président Buhari a révélé qu’“en juin 2019, l’Assemblée nationale du Nigéria a adopté la loi sur la suppression de la piraterie et d’autres infractions maritimes, 2019, (POMO act) qui vise à prévenir et à supprimer la piraterie, le vol à main armée et tout autre acte illégal contre tout navire opérant légalement dans la région du Golfe”.

“Le Nigéria continue de déployer des ressources importantes pour lutter contre la piraterie dans le golfe de Guinée. En juin 2021, le gouvernement nigérian a dévoilé des bateaux, des véhicules et des avions d’une valeur de cent quatre-vingt-quinze millions de dollars pour mener la lutte du pays contre la piraterie dans le golfe de Guinée dans le cadre du projet Deep Blue.

Le dirigeant nigérian a profité de l’occasion pour remercier le président ghanéen Nana Akufo-Addo, président de l’Assemblée, pour son invitation, ainsi que l’ambassadrice Florence Ukonga, secrétaire exécutive sortante nigériane du CGG, et son équipe de direction pour leur dévouement et leur abnégation dans l’exercice de leurs fonctions.

Le président Buhari a salué la dignité avec laquelle l’ambassadrice Ukonga a relevé les défis financiers considérables sans compromettre l’intégrité de l’organisation, exhortant les pays membres à être conscients de leurs engagements et de leurs responsabilités financières.

Il a également félicité l’équipe pour avoir élevé le statut de la CGG à un niveau tel qu’il lui permet de s’associer à l’Union africaine pour mettre en œuvre certains de ses programmes sous-régionaux sur la sécurité maritime, la sûreté et les questions de développement durable ayant un impact profond sur l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest.

“Nous attendons avec impatience le 15 mai 2023, date à laquelle l’exercice naval africain proposé par la Commission aura lieu à Lagos”, a-t-il informé.

Dans son allocution de bienvenue, le président Nana Akufo- Addo s’est réjoui de la tenue de ce sommet physique, après plusieurs réunions virtuelles depuis 2019 en raison de la pandémie de COVID-19.

Il a rappelé aux délégués les défis auxquels la Commission est confrontée, enjoignant les États membres à s’acquitter rapidement de leurs obligations financières pour lui permettre de s’acquitter de ses responsabilités statutaires.

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