Les diplômés nigérians avisés à cibler des compétences alternatives

Propos recueillis par Tunde Akanbi, Ilorin

190

Le greffier du Joint Admissions and Matriculation Board (JAMB) (Conseil conjoint d’admission à l’enseignement supérieur au Nigéria), le professeur Is-haq Oloyede, affirme que les diplômés nigérians auront désormais davantage besoin de compétences démontrables pour obtenir un emploi que de diplômes universitaires.

Selon lui, les diplômes ne seront plus les seuls garants des opportunités d’emploi dans le pays.

Le professeur Oloyede a fait ces remarques lors de sa conférence de remise des diplômes, intitulée “Apprendre, désapprendre et réapprendre – conditions préalables à l’ère numérique”, qu’il a prononcée à l’université de l’État de Kwara (KWASU), à Malete, dans le Nord-centre du Nigéria.

Le responsable de JAMB a également exhorté les Nigérians à se préparer aux défis de l’ère de l’information en prenant au sérieux l’apprentissage tout au long de la vie et en étant prêts à changer en fonction des circonstances.

M. Oloyede, qui a révélé que l’apprentissage est inutile sans la pratique, a ajouté que le réapprentissage est la capacité d’acquérir de nouvelles compétences, connaissances et perspectives rapidement et efficacement.

“Pour tous, on ne saurait trop insister sur l’impératif d’apprendre, de réapprendre et de désapprendre, car c’est le tonique qui donne de la vitalité à une vie réussie dans l’ère de l’information d’aujourd’hui. Ceux qui peuvent apprendre, réapprendre et désapprendre sont ceux qui réussissent, et ceux qui n’ont pas l’état d’esprit adapté à cette triade sont condamnés à se lamenter perpétuellement”, a-t-il ajouté.

Il a expliqué aux étudiants diplômés de l’université et d’ailleurs que de nouvelles opportunités allaient se présenter dans le secteur de la haute technologie et que de nombreuses compétences qui n’étaient pas enseignées dans les écoles traditionnelles seraient nécessaires dans le monde extérieur.

M. Oloyede a prévenu : “Les diplômes ne seront plus les seuls garants de l’obtention d’un emploi, mais les compétences démontrables le seront. À cet égard, il n’y aura pas de différence entre les personnes alphabétisées et les analphabètes sans les compétences de pointe associées à l’apprentissage, au réapprentissage et au désapprentissage”.

Selon lui, il incombe à chacun de se préparer à relever les défis de l’ère de l’information en prenant au sérieux l’apprentissage tout au long de la vie et en étant prêt à changer en fonction des circonstances.

“Pendant que vous entamez le prochain chapitre de votre vie, armés des connaissances et de la sagesse acquises au cours de votre parcours universitaire, rappelez-vous que l’apprentissage, le désapprentissage et le réapprentissage sont la boussole qui vous guidera dans les territoires inexplorés de l’ère numérique. Ces processus ne sont pas des éléments distincts, mais des éléments imbriqués d’une approche holistique du développement personnel et professionnel.

“Les analphabètes du XXIe siècle, comme l’a noté Alvin Toffler, ne seront pas ceux qui ne savent ni lire ni écrire, mais ceux qui ne peuvent pas apprendre, désapprendre et réapprendre. Votre capacité à adopter ces principes vous distinguera et vous permettra de relever les défis et de saisir les opportunités de notre monde en mutation rapide”

Dans son discours d’accueil, le vice-chancelier par intérim de l’université, le professeur Shaykh-Luqman Jimoh, a loué l’impact du TETFund sur l’institution, notant que cet impact ne peut être surestimé.

Il a souligné que “le soutien inébranlable du Fonds a été déterminant pour la construction de structures majeures au sein de la KWASU.

“Qu’il s’agisse de bâtiments universitaires ultramodernes, de bureaux ou d’installations de recherche, le TETFund a contribué à la réalisation de notre vision, qui consiste à offrir un environnement d’apprentissage propice à nos étudiants et à nos enseignants.

Tout en déclarant que les bâtiments ont amélioré l’esthétique de l’institution, il a noté qu’ils ont “créé une atmosphère dynamique qui favorise la créativité, la pensée critique et la collaboration entre nos étudiants et les membres du corps enseignant. Ils sont devenus des points de convergence qui attirent l’attention et l’admiration de tous ceux qui les visitent”.

Il a donc demandé au TETFund d’aider l’université à construire la deuxième phase du bâtiment du Sénat, à agrandir la bibliothèque et à mettre en œuvre le modèle d’auberge de jeunesse Smart-City, capable d’accueillir plus de 20 000 étudiants dans un ensemble de bâtiments.

Le professeur de médecine et de théologie islamiques a remercié le Fonds pour son soutien à l’institution.

Comments are closed.