Crise du Niger : Le dirigeant nigérian souhaite une résolution rapide

Détails avec Timothy Choji Abuja

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Le président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, le président Bola Tinubu, a imploré une délégation d’érudits islamiques, les Ulamas, d’accélérer les progrès dans leur dialogue en cours avec la junte militaire.

Les érudits étaient précédemment engagés dans des discussions visant à faciliter la restauration d’une gouvernance démocratique constitutionnelle en République du Niger.

Le président Tinubu a donné cette directive à Abuja jeudi, lorsqu’il a reçu un exposé complet des oulémas, qui étaient dirigés par le cheikh Bala Lau.

La réunion de jeudi faisait suite aux deux dernières visites des oulémas en République du Niger.

Les dirigeants islamiques ont informé le président que la junte militaire était disposée à approfondir le dialogue avec la CEDEAO, étant donné que des mesures supplémentaires sont prises pour prévenir les conflits armés, avec une acceptation plus détaillée de la position de la CEDEAO par les responsables du conseil militaire nigérien.

Répondant à la délégation des oulémas, sur fond de rumeurs ethniques colportées par des personnalités politiques nationales à l’intérieur et à l’extérieur du pays, le président Tinubu a souligné qu’il était à l’avant-garde d’une résolution pacifique de la crise, alors même que des individus plus combatifs demandaient une intervention plus rapide.

Il a déclaré : “Je gère une situation très grave. Si vous mettez de côté la CEDEAO, d’autres personnes réagiront, celles qui échappent à notre contrôle. C’est moi qui retiens ces parties. C’est moi qui retiens la CEDEAO”.

Abordant l’urgence de la situation, le président a déclaré ;

“Même ce matin, j’ai été inondé d’appels téléphoniques concernant l’état de préparation des pays et leurs contributions en forces militaires. Je leur ai cependant dit d’attendre. Je rencontre les oulémas et je les recontacterai”.

Le président Tinubu a déclaré à la délégation islamique que la junte militaire devait être tenue pour responsable de la mise en péril de l’ensemble du peuple de la République du Niger.

“Ils ne peuvent pas utiliser l’arme qui leur a été donnée pour protéger la souveraineté du pays et la retourner contre le peuple nigérien”, a-t-il déclaré.

Le Président Tinubu a promis que la CEDEAO resterait ferme dans son engagement à s’engager diplomatiquement avec toutes les parties prenantes et à chercher une solution pacifique à l’impasse dans laquelle se trouve la République du Niger.

“Je vais tracer une ligne dans le sable et vous demander de prendre des dispositions pour retourner en République du Niger”, a-t-il indiqué.

Palliatifs

En ce qui concerne la demande des érudits islamiques au gouvernement nigérian de contrôler la distribution de palliatifs aux États, le président a promis que davantage de palliatifs allaient être distribués aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans tout le pays.

Il a également appelé les gouvernements des États à garantir la transparence et la responsabilité dans la distribution et la gestion de ces palliatifs.

Le président a déclaré : “Les citoyens résident dans les États. Même si je crée un groupe d’experts, je devrai passer par les gouverneurs et les gouvernements locaux. Nous continuerons à parler aux gouverneurs. Les Nigérians doivent leur demander des comptes.

“Il est inouï que, dans une démocratie constitutionnelle, un président s’assoie ici et donne des ordres aux États. Je ne peux que leur demander de les mettre en œuvre. Le peuple réside dans les États, et si le gouverneur ne fait pas l’affaire, le peuple doit voter pour le chasser”.

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