Coup d’Etat en République du Niger: rencontre des chefs d’état-major de la Défense de la CEDEAO à Abuja

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Les chefs de la défense du bloc régional de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, se réuniront dans la capitale du Nigéria, Abuja, pour une réunion de deux jours à partir de ce mercredi afin d’aborder le dossier du coup d’État de la semaine dernière au Niger, comme indiqué dans l’annonce de mardi du bloc.

Dimanche, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont imposé des sanctions au Niger et ont lancé un avertissement de force potentielle, accordant à la junte un ultimatum d’une semaine pour rétablir le président Mohamed Bazoum au pouvoir.

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La junte a reçu un délai de sept jours pour rétablir le président Mohamed Bazoum, qui est actuellement détenu en captivité.

Dans une déclaration antérieure, la junte a exprimé son opposition à toute agression contre le Niger par des nations régionales ou occidentales.

Simultanément, des centaines de partisans du coup d’État ont manifesté devant l’ambassade de France dans la capitale, Niamey.

La déclaration publiée à l’issue du sommet de dimanche au Nigéria fait état de la “tolérance zéro” de la CEDEAO à l’égard des coups d’État.

Le bloc régional a révélé qu’il prendrait “toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre constitutionnel” si ses exigences n’étaient pas satisfaites dans un délai d’une semaine.

Le représentant spécial et chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, présent à la réunion, a martelé que la CEDEAO avait pris des mesures décisives parce que les événements au Niger étaient préoccupants.

“Le Niger joue un rôle clé dans la lutte contre le terrorisme. Si le Niger cesse de jouer ce rôle, les terroristes auront plus d’espace et de marge de manœuvre pour se développer dans la région”, a lancé M. Leonardo.

Il a ajouté qu’“aucune négociation officielle” n’avait lieu entre la CEDEAO et la junte militaire du pays.

C’est la première fois que la CEDEAO menace d’intervenir militairement pour renverser les coups d’État qui ont eu lieu dans la région ces dernières années.

La dernière fois qu’elle a sanctionné une intervention militaire, c’était en 2017, lorsque des troupes sénégalaises ont été déployées en Gambie pour forcer le dirigeant de longue date Yahya Jammeh à quitter ses fonctions après qu’il eut refusé d’accepter sa défaite aux élections.

On ne sait pas s’il s’entretiendra avec le général Abdourahmane Tchiani, le chef de l’unité de la garde présidentielle qui s’est autoproclamé nouveau dirigeant du Niger.

Les dirigeants ouest-africains ont également annoncé l’application immédiate d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus du Niger pour tous les vols commerciaux, la fermeture de toutes les frontières terrestres avec le pays et l’imposition de sanctions financières à l’encontre de la junte.

Avant leur réunion, le général Tchiani a prévenu la CEDEAO et les pays occidentaux non nommés contre toute intervention.

“Nous réitérons une fois de plus à la CEDEAO ou à tout autre aventurier notre ferme détermination à défendre notre patrie”, indique le communiqué.

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