Les autorités sanitaires pakistanaises sont préoccupées par le décès de deux personnes atteintes du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) dans les provinces du Sindh et du Baloutchistan.
Le premier décès dû à la maladie, communément appelée “fièvre du Congo”, a été signalé vendredi à Karachi, la plus grande ville du pays et la capitale de la province méridionale du Sindh.
Selon les autorités sanitaires provinciales, l’homme de 28 ans, boucher de profession, s’est d’abord plaint de fièvre le 30 avril.
Son état ne s’étant pas amélioré, il a été transporté deux jours plus tard dans un hôpital de la ville, où sa santé a continué à se détériorer. Mais les tests de dépistage de la dengue et du paludisme se sont révélés négatifs.
Jeudi, il a été transféré en soins intensifs après avoir été testé positif au virus CCHF. Il est décédé le lendemain.
Dimanche, une femme de 20 ans est décédée de la fièvre congolaise à Quetta, capitale de la province du Baloutchistan, dans le Sud-ouest du pays.
Dr Lal Jan, responsable de la santé au Baloutchistan, a précisé que la femme avait été admise dans un hôpital de Quetta la semaine dernière.
Selon M. Jan, il y a eu au total 16 cas positifs du virus de la fièvre catarrhale au Baloutchistan depuis le début de l’année, dont 11 ont été détectés ce mois-ci.
“Nous effectuons des tests pour tous les cas suspects, tout en travaillant sur le traitement et la sensibilisation. La maladie étant causée par les animaux, notre département de l’élevage s’efforce de vermifuger et de traiter les animaux qui entrent dans la province”, a-t-il révélé.
Selon M. Jan, au moins quatre patients sont actuellement traités pour la maladie dans un hôpital public de la province.
“Nous avons créé des salles d’isolement pour les patients et nous leur fournissons le traitement nécessaire”, a-t-il noté.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la fièvre du Congo est causée par un virus transmis par les tiques (nairovirus). Elle se manifeste par des épidémies de fièvre hémorragique virale sévère, avec un taux de létalité de 10 à 40 %.
Les symptômes sont les suivants : fièvre, douleurs musculaires, vertiges, douleurs et raideurs cervicales, maux de dos, maux de tête, douleurs oculaires et photophobie (sensibilité à la lumière). Elle peut également provoquer des nausées, des vomissements, des diarrhées, des douleurs abdominales, des maux de gorge et de brusques changements d’humeur.
L’OMS indique que la maladie est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans certaines régions d’Asie.
Les hôtes du virus de la fièvre catarrhale ovine comprennent un large éventail d’animaux sauvages et domestiques tels que les bovins, les ovins, les caprins et d’autres animaux d’élevage.
Selon l’OMS, le virus se transmet à l’homme par la piqûre d’une tique ou par contact avec du sang ou des tissus d’animaux infectés pendant et immédiatement après l’abattage.
L’organisme de santé précise qu’il n’existe pas de vaccin disponible pour les personnes ou les animaux infectés par le virus.
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