Le gouvernement nigérian a intensifié les discussions avec le Royaume du Maroc, afin d’accélérer le processus d’obtention de la Décision finale d’investissement (DFI) sur le gazoduc Nigeria-Maroc.
La discussion a eu lieu mercredi en marge d’une réunion entre le ministre d’Etat chargé des ressources pétrolières (gaz), Ekperikpe Ekpo, et la ministre marocaine de la transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali. Cette rencontre a été présidée par le vice-président exécutif de la NNPC Ltd, M. Olalekan Ogunleye, et la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM), Mme Amina Benkhadra.
Dans un communiqué publié jeudi par le Chief Corporate Communications Officer NNPC Ltd, Olufemi Soneye, les discussions ont porté sur les moyens de renforcer le partenariat entre les deux pays afin d’accélérer le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, conformément à la série de protocoles d’accord signés entre les deux pays à Abuja en 2022.
Les parties ont souligné l’importance stratégique du projet pour les deux pays et l’ensemble du continent africain, ainsi que la nécessité de le mener rapidement à son terme, conformément à l’objectif d’endiguer la pauvreté énergétique sur le continent africain.
L’accord de coopération pour le gazoduc de 48″ x 5 300 km du Nigeria à Dhakia (Maroc) et de 1 700 km de Dhakia au nord du Maroc a été signé en 2017 avec une capacité de 30 milliards de mètres cubes (mmc) par an (l’équivalent de 3,0 milliards de pieds cubes standard de gaz par jour).
Le gazoduc traverserait la République du Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et se terminerait au Maroc avec un embranchement vers l’Espagne.
En raison de la nature internationale du projet, la Commission de la CEDEAO est chargée, entre autres, de faciliter les traités intergouvernementaux et les accords avec les gouvernements hôtes, la mise en place de l’Autorité supérieure du gazoduc et l’alignement sur l’UA, l’ONU et d’autres organismes internationaux compétents.
Le projet contribuera notamment à la monétisation des ressources gazières du Nigeria, au maintien du leadership énergétique de la NNPC Ltd. en Afrique et à la promotion de la coopération économique et régionale entre les pays africains.