Des dizaines de Palestiniens se sont rassemblés mercredi devant la statue de Nelson Mandela en Cisjordanie occupée pour remercier l’Afrique du Sud d’avoir intenté une action en justice pour “génocide” contre Israël en raison de son bombardement de Gaza.
Des Palestiniens se rassemblent autour de la statue de Nelson Mandela, président sud-africain décédé, à Ramallah, pour célébrer la plainte pour “génocide” déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice.
La foule a brandi des drapeaux palestiniens, écouté des discours et brandi des pancartes disant “Arrêtez le génocide” et “Merci l’Afrique du Sud”.
Les audiences devant la plus haute juridiction des Nations unies débuteront jeudi, l’Afrique du Sud espérant que les juges contraindront Israël à mettre fin à ses bombardements.
“Il est très important de montrer notre reconnaissance aux personnes qui comprennent notre douleur”, a déclaré à l’AFP le maire de Ramallah, Issa Kassis, après s’être adressé à la foule.
“Nous avons le sentiment que l’Afrique du Sud écoute notre cœur.
Le Congrès national africain, parti au pouvoir en Afrique du Sud, soutient depuis longtemps la cause palestinienne, qu’il relie souvent à sa propre lutte contre le gouvernement de l’apartheid, qui entretenait des relations de coopération avec Israël.
Mandela a déclaré que la liberté de l’Afrique du Sud serait “incomplète sans la liberté des Palestiniens”.
Mvuyo Mhangwane, représentant de l’Afrique du Sud auprès des Palestiniens, a déclaré que ses compatriotes n’avaient pas oublié les paroles de Mandela.
“Le message est de leur rappeler (aux Palestiniens) que nous sommes des amis de la Palestine pour toujours, pour le meilleur et pour le pire, et de dire que la Palestine n’est pas seule”, a-t-il ajouté.
La Cour internationale de justice des Nations unies (CIJ) prend des décisions contraignantes, mais elle n’a guère les moyens de les faire appliquer.
Néanmoins, Israël et les États-Unis ont réagi avec fureur à cette affaire.
Mardi, le haut diplomate américain Antony Blinken a qualifié l’affaire de “sans fondement” et a déclaré qu’elle était “particulièrement exaspérante” parce que le Hamas, l’Iran et d’autres pays avaient pour objectif déclaré de rayer Israël de la carte.
La semaine dernière, le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy, a déclaré que l’Afrique du Sud offrait une “couverture politique et juridique” à l’attaque lancée par le Hamas le 7 octobre.
L’attaque a fait environ 1 140 morts en Israël, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.
Depuis, Israël a bombardé Gaza par voie terrestre, maritime et aérienne, tuant au moins 23 357 personnes, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé de Gaza.
“L’Afrique du Sud s’est rendue criminellement complice de la campagne de génocide du Hamas contre notre peuple”, a déclaré M. Levy, accusant le pays de “soutenir les héritiers modernes des nazis”.