Le Royaume-Uni envisage de légiférer pour autoriser les véhicules à conduite autonome

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Le ministre britannique des transports, Mark Harper, a annoncé que les voitures autonomes pourraient circuler sur certaines routes du Royaume-Uni dès 2026, alors qu’un projet de loi visant à réglementer l’utilisation des véhicules automatisés est en cours d’examen à la Chambre des Lords.

“Cette technologie existe, elle fonctionne, et ce que nous faisons, c’est mettre en place la législation appropriée pour que les gens puissent avoir pleinement confiance dans la sécurité de cette technologie”, a révélé M. Harper à BBC Radio.

Mark Harper, ministre britannique des transports

Les voitures dotées d’une technologie de conduite autonome complète ne sont actuellement pas autorisées à circuler sur les routes britanniques, mais la législation du gouvernement sur les véhicules automatisés (AV) est en cours d’examen par le Parlement, ce qui signifie qu’un cadre juridique pour ces véhicules devrait être en place d’ici la fin de 2024, a déclaré M. Harper.

“Probablement dès 2026, les gens commenceront à voir se déployer certains éléments de ces voitures dotées de capacités d’auto-conduite complètes.

“Cela se fera progressivement, de sorte que des entreprises les mettront en place à certains endroits.”  A déclaré M. Harper.

M. Harper a souligné qu’il avait vu la technologie automatisée en action et que son utilisation avait été approuvée sur les routes publiques de Californie.

“Nous savons déjà que la technologie fonctionne”, a-t-il évoqué.

Dans le cadre de la législation annoncée en novembre, la Grande-Bretagne prévoit que ce sont les fabricants et non les propriétaires des voitures autonomes qui seront légalement responsables en cas d’accident, et le gouvernement a riposté que le projet de loi protégera les utilisateurs et promouvra la sécurité dans l’industrie de l’audiovisuel.

Les détracteurs de cette technologie, qui a été testée aux États-Unis, affirment que les véhicules peuvent provoquer des accidents. En Californie, les régulateurs ont ordonné à Cruise, l’unité de voitures sans conducteur de General Motors, de retirer ses véhicules des routes de l’État après un accident survenu en octobre.

Lors du débat sur le projet de loi en novembre, Lord Naseby a renchéri qu’au 10 novembre, le département californien des véhicules à moteur avait reçu 673 rapports de collision de véhicules autonomes.

“Eh bien, si la sécurité est au cœur de cette législation, ce n’est pas un très bon début, n’est-ce pas ?” a déploré M. Naseby.

Cependant, M. Harper a précisé que la technologie avait le potentiel d’améliorer la sécurité routière.

“Je pense qu’elle améliorera réellement la sécurité routière. Nous avons déjà un très bon bilan en matière de sécurité routière en Grande-Bretagne, mais il y a encore plusieurs milliers de personnes tuées sur nos routes chaque année. Cela pourrait être amélioré.

“C’est une grande opportunité économique pour la Grande-Bretagne d’obtenir ce qui sera une part importante du marché mondial. Enfin, il y a beaucoup de gens qui n’ont pas la possibilité de jouir de la liberté que beaucoup d’entre nous, conducteurs, considérons comme acquise.

“Tout ce que j’ai vu sur les véhicules automatisés et les technologies de conduite autonome est très axé sur la sécurité des personnes”, a-t-il conclu.

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