Le Nigéria sur la voie de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2060

Article de Temitope Mustapha

295

La Conférence des Nations Unies sur le changement climatique 2023 (CCNUCC), également connue sous le nom de Conférence des parties (COP28), s’est achevée la semaine dernière sur l’engagement des parties à réduire les émissions de carbone.

Les pays membres ont approuvé une transition rapide, juste et équitable, soulignant la réduction des émissions et l’augmentation des financements.

L’inventaire invite les nations à multiplier par trois les capacités mondiales en matière d’énergies renouvelables et à multiplier par deux l’efficacité énergétique d’ici à 2030.

Les parties ont convenu que ces transitions devraient être menées de manière juste, organisée et équitable, les pays développés conservant un rôle de chef de file.

La COP28 de cette année marque une étape importante dans l’établissement d’un bilan mondial et constitue la première évaluation critique des progrès réalisés au niveau mondial dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris de 2015.

La conférence a reconnu la voix des pays africains au niveau mondial et a fourni une plateforme qui a mis en évidence les défis, les opportunités, les demandes et les réponses du continent.

La COP28 a également apporté l’attention nécessaire en reconnaissant les défis climatiques différents de l’Afrique et en introduisant des engagements transformateurs de la part de toutes les parties.

L’effet du réchauffement climatique a, au fil des années, fait des ravages sur le lac Tchad et les masses d’eau à travers l’Afrique s’assèchent, un développement qui affecte maintenant les activités humaines au Nigéria et sur le continent africain.

Pendant que l’Afrique ne contribue que pour 4 % aux émissions mondiales de carbone, le deuxième plus grand continent du monde est le plus vulnérable aux effets du changement climatique.

En Afrique, plus de 60 % des émissions de carbone du continent sont produites par l’Afrique du Sud, l’Égypte et l’Algérie.

Le classement mondial des émissions de dioxyde de carbone a révélé que le Nigéria contribue à hauteur de 0,23 % à la part mondiale des émissions de gaz à effet de serre d’origine fossile.

Mais le continent doit maintenant faire face à une lourde charge financière pour passer à des sources d’énergie plus propres.

Conscients de cet impact négligeable, les dirigeants africains ont appelé au déploiement des ressources renouvelables du continent pour traiter ses minéraux essentiels.

Le président de la COP28, le sultan Ahmed Al-Jabar des Émirats arabes unis, pays hôte, a obtenu un accord historique pour rendre opérationnel le fonds des pertes et dommages, qui aidera les pays en développement vulnérables aux effets néfastes du changement climatique.

Cet engagement du président de la COP28 a donné lieu à des promesses financières de 100 millions de dollars de la part de l’Allemagne et des Émirats arabes unis. D’autres États membres de l’Union européenne ont promis conjointement 125 millions de dollars, le Royaume-Uni s’étant engagé à verser 50 millions de dollars.

Grâce à ces promesses, la Conférence des Parties cherche à obtenir davantage de réponses en matière d’atténuation et d’adaptation afin d’obtenir 17,5 millions de dollars des États-Unis d’Amérique et 10 millions de dollars du Japon, qui seront administrés par la Banque mondiale.

Le Nigéria a profité de la conférence mondiale sur le climat pour demander que l’Afrique ne devienne pas une victime des perturbations du climat et de l’environnement en adoptant des mesures d’atténuation du changement climatique.

Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, a appelé les dirigeants mondiaux à réduire les risques et à envisager des investissements supplémentaires dans le savoir-faire technologique comme des mesures nécessaires au rétablissement de l’Afrique face aux effets du changement climatique.

À l’instar d’autres pays africains, le Nigéria s’efforce de réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2060 dans le cadre de plans de transition énergétique, afin de démontrer sa volonté de sauver l’environnement des catastrophes liées au climat.

En marge de la COP28, le gouvernement nigérian a dévoilé sa vision d’une nation plus verte avec le déploiement de 100 bus électriques, une étape importante vers un avenir durable et respectueux de l’environnement.

Cette initiative vise à réduire de manière significative l’empreinte carbone du Nigéria et à moderniser les systèmes de transport du pays dans le cadre d’un effort plus large visant à ouvrir la voie à la fabrication et à l’industrialisation vertes au Nigéria et en Afrique dans les années à venir.

Conformément au plan de transition énergétique du pays, le gouvernement a approuvé la réduction du méthane et le pays exploite actuellement de nouvelles technologies.

La 28e conférence des parties a également encouragé le Nigéria à passer aux systèmes d’énergie solaire en signant un protocole d’accord avec des entreprises étrangères pour la construction d’une méga-usine solaire dans le pays.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement du Nigéria en faveur d’une fabrication locale et d’une infrastructure durables, de l’objectif “zéro émission” et de la transition vers des sources d’énergie plus propres et durables afin de garantir les exportations de gaz et d’en améliorer l’utilisation, réduisant ainsi la dépendance à l’égard des combustibles fossiles traditionnels pour accélérer la mise en place d’une économie “zéro émission” d’ici à 2050 et à 2060.

Comments are closed.