Le Nigéria célèbre la Journée mondiale des migrants

Narration de Ukamaka Okafor, Abuja.

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Pendant que la Journée internationale des migrants 2023 est commémorée, le Secrétaire général du Secrétariat catholique du Nigéria, CSN, le Révérend Père Zachariah Samjumi, affirme que les migrants sont des moteurs puissants pour le développement de la nation.

Déclaration faite par le père Samjumi lors d’un forum sur les migrations et la lutte contre la traite des personnes, dans le cadre des efforts continus déployés par le Nigéria pour protéger les droits des migrants.

Le forum a été organisé par l’Unité des migrants et des réfugiés, Département de l’Église et de la société, Secrétariat catholique du Nigéria, en collaboration avec la Commission pour la justice, le développement et la paix (JDPC), Archidiocèse catholique d’Abuja, capitale nigériane, avec le soutien de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et de Palladium.

Il a fait remarquer que, compte tenu des compétences et des connaissances que les migrants possèdent partout où ils s’installent, que ce soit en tant que travailleurs, entrepreneurs, agriculteurs ou simples travailleurs résidents, ils contribuent au développement de ces régions.

Répondant aux questions des journalistes, le père Samjumi a appelé le gouvernement nigérian et les dirigeants des communautés à favoriser le bien-être et les droits des migrants. Voici ce qu’il a vopi:

“Nous pensons que nous devrions faire tout notre possible pour faciliter le bien-être et les droits des migrants. Tout d’abord, c’est en les acceptant dans la communauté que l’on ne regarde pas seulement la façon dont l’infrastructure et d’autres choses seront étendues, c’est une opportunité de grandir et de se développer davantage. Si les États et les collectivités locales y veillent, ils créeront un environnement propice à l’exploitation des connaissances et des compétences de ces personnes”, a-t-il lancé.

Dans son message de bonne volonté, Malachy Ekete, Chef des services de renseignement de l’agence nationale pour l’interdiction de la traite des personnes (NAPTIP), a détaillé la détermination de la NAPTIP à lutter contre la traite des êtres humains.

M. Ekete a également indiqué que l’agence avait élaboré des politiques visant à protéger les migrants économiques contre l’exploitation par les trafiquants.

“La frontière entre la migration et la traite des personnes est ténue, et cette frontière, c’est l’exploitation. Les gens ne savent pas que lorsqu’un migrant est exploité, le programme de cette personne se transforme en traite des personnes, car certaines personnes quittent aujourd’hui le Nigéria en tant que migrants économiques et finissent par être exploitées. Mais la NAPTIP a développé des stratégies de haut niveau allant de la politique à la prévention, en passant par d’autres systèmes visant à contrôler les trafiquants”, a-t-il fait remarquer.

Par ailleurs, l’orateur principal, l’ambassadeur Martin Uhomoibhi, a appelé les citoyens à éviter les migrations irrégulières, estimant qu’une telle démarche revient à s’attirer des ennuis.

Il a insisté sur le fait que la migration doit être effectuée de manière régulière, notant qu’il n’y a rien de mal à migrer en soi, puisque c’est un attribut de chaque mammifère. En répondant catégoriquement “non” aux Nigérians qui se livrent à la migration irrégulière, il a également conseillé d’éviter la migration irrégulière, c’est-à-dire de se déplacer à l’intérieur du pays,

“Évitez la migration irrégulière, c’est-à-dire de vous déplacer en violation des règles et réglementations de l’endroit où vous vous rendez. Si vous vous engagez dans une migration irrégulière, vous devenez automatiquement un criminel et vous vous rendez dans un autre pays de manière irrégulière ; alors s’il vous plaît, nous sommes pour la migration, mais la migration doit être menée de manière régulière”, a-t-il conseillé.

Le père Augustine Akhogba, secrétaire de l’Unité des migrants et des réfugiés, Département de l’Église et de la société, CSN, a souligné que des coordinateurs ont été nommés dans différents diocèses du Nigéria pour travailler ensemble afin d’essayer d’apporter le message et les efforts aux personnes à la base, comme l’a demandé le Pape François.

L’unité est là pour que l’Église catholique réponde aux questions de migration d’une manière pastorale, déclarant : “Une telle prise en charge implique également des services humanitaires, une intervention économique, l’autonomisation, entre autres, et la plus importante est la prise en charge spirituelle. L’Église est une institution missionnaire. L’objectif est de s’identifier aux migrants de toutes catégories au Nigéria pour qu’ils sachent que l’Église est avec eux grâce à une sensibilisation massive. Deuxièmement, contribuer à l’effort global de réduction de la pauvreté et du désespoir qui poussent les gens à s’engager dans une migration irrégulière dangereuse”, a-t-il averti.

Dans ses remarques, le coordinateur des programmes, M. Timothy Ejeh, a exprimé son optimisme quant au partenariat existant avec différentes organisations telles que USAID, Palladium, Caritas Nigeria, NAPTIP, NACA, Action Aid, et l’ambassade des Pays-Bas, etc. qui produira d’énormes succès grâce à ce rassemblement en vue de réduire la migration irrégulière.

Le panel de discussion modéré par M. Simon Ajogi du JDPC a également fait partie de l’événement de la journée. La session a mis en lumière les nombreux dangers associés à l’immigration clandestine. Ces migrations sont orchestrées par la torture, la faim, l’exploitation sexuelle et économique, et les décès, entre autres.

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