La NDDC demande un remboursement de dette allant de 2 000 milliards de naira

Propos recueillis par Gloria Essien, Abuja

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Le directeur général de la Commission de développement du delta du Niger (NDDC), Dr Sam Ogbuku, a lancé un appel aux gouvernements étatiques à payer à l’agence d’intervention plus de deux mille milliards de nairas qui lui sont dus.

Appel lancé cet appel lors de sa comparution devant le comité de la Chambre des représentants sur la NDDC, présidé par l’honorable Ibori-Suenu Erhiatake.

Il a précisé que cette somme correspondait à l’accumulation de quinze pour cent de l’allocation des neuf États qui composent la région, due à la Commission depuis l’an 2000.

Le directeur général a également déploré qu’en dépit de l’adoption des budgets 2021, 2022 et 2023 de la Commission, les fonds n’aient toujours pas été versés à ce jour.

“Je voudrais soulever une question importante. Lorsque nous parlons de financement, la loi sur le NDDC stipule que l’allocation mensuelle du gouvernement fédéral est de 15 % de l’allocation des neuf États du delta du Niger. Mais je peux vous assurer que depuis la création du NDDC, il n’a pas reçu cette allocation. Le gouvernement fédéral ne budgétise que ce qu’il veut donner au NDDC pour l’année en cours et il le lui donne cette année-là. Si vous regardez les 15 %, nous ne les recevons pas. Même avec la suppression de la subvention sur le carburant et l’augmentation de l’allocation aux États, le NDDC en est toujours là. Ce sont donc des questions que nous voulons que vous nous aidiez à résoudre et nous avons fait nos calculs : de 2000 à aujourd’hui, nous pouvons dire qu’on nous doit plus de 2 000 milliards de nairas sur ce qui est censé être dû au NDDC”, a révélé M. Ogbuku.

Il a ajouté qu’en dépit de l’accélération du budget triennal de la Commission, celle-ci n’avait pas encore reçu les fonds.

“Nous sommes également arrivés à un moment où la NDDC n’a jamais eu de budget pour les années 2021, 2022 et 2023. Ces budgets étaient soumis à l’Assemblée nationale et nous avons dû en accélérer l’adoption, qui a finalement eu lieu en avril de cette année. Cependant, depuis que le budget a été adopté, il ne nous a pas été remis jusqu’à présent. Nous vous prions et vous supplions de faire en sorte que, le plus rapidement possible, vous facilitiez le processus pour que nous puissions disposer du budget, car l’exercice budgétaire touche déjà à sa fin”, a-t-il précisé.

Il a également précisé qu’en raison de l’énorme dette de la Commission, due à un mauvais fonctionnement du système, il a fallu lancer un partenariat public-privé (PPP) en avril de cette année, où les entités privées et publiques peuvent également financer des projets au sein du NDDC.

Pour sa part, le président du Conseil d’administration du NDDC, M. Chiedu Ebie, a assuré qu’il entretiendrait les meilleures relations avec la commission et l’Assemblée nationale.

Il a également promis qu’ils travailleraient en équipe pour s’assurer que l’histoire de la commission soit améliorée.

En réponse, la présidente de la commission, Mme Ibori-Suenu Erhiatake, a promis d’examiner les questions abordées par la commission en vue de les résoudre.

Elle a ajouté que le comité souhaitait pouvoir travailler avec le Conseil d’administration pour atteindre l’objectif de changer l’image du delta du Niger et de la Commission afin d’améliorer les conditions de vie des habitants de la région.

“Il est très important que nous créions une plateforme de synergie pour la mise en œuvre de ces politiques et programmes dans l’intérêt général des Nigérians et en particulier des habitants du delta du Niger. Je vous assure que cette commission est prête à s’associer à vous pour veiller à ce que les dividendes de la démocratie soient apportés à la région et à ce que les récits établis par le précédent Conseil soient modifiés pour le meilleur.

“Sur cette note, je voudrais solliciter votre coopération en tant que comité et m’assurer que toutes les informations que nous recevons de vous sont celles avec lesquelles nous pouvons travailler en tant que comité et que tout ce que nous faisons dorénavant est dans l’accomplissement de nos devoirs envers notre peuple.

“En ce qui concerne le budget, nous nous pencherons sur les raisons pour lesquelles il n’a pas été transmis à la Commission. Je ne peux pas vraiment dire dans quel délai, mais maintenant que vous avez attiré notre attention sur ce point, nous allons l’examiner”.

Elle a ajouté que tous les membres de la commission étaient engagés et prêts à remplir leur mandat de manière efficace.

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