Le chef de l’opposition de la République démocratique du Congo RDC, M. Katumbi, lance sa campagne présidentielle

Le chef de l’opposition, Moise Katumbi, a officiellement lancé sa campagne pour la présidence de la République démocratique du Congo lors d’un rassemblement à Kisangani, un mois avant l’élection.

Cet homme d’affaires millionnaire de 58 ans a promis de lutter contre la corruption, de créer des emplois et de réformer l’économie en difficulté du pays.

Il a critiqué le bilan du président sortant Félix Tshisekedi dans l’est instable de la RDC, où l’armée a combattu les rebelles du M23 et d’autres groupes armés.

M. Katumbi a affirmé que le président recrutait des mercenaires étrangers au lieu d’augmenter les salaires des militaires et des policiers.

“Le gouvernement actuel vous a promis beaucoup de choses. Je vous dis que ces histoires ne se répéteront jamais. Je vous dis que nous allons améliorer les conditions de nos soldats qui doivent défendre notre pays, et que nous allons chasser toutes ces forces qui sont dans notre pays”, a-t-il déclaré lors du rassemblement.

Les jeunes qui ont participé au rassemblement à Kisangani ont déclaré qu’ils étaient impatients de voir le changement cinq ans après l’arrivée au pouvoir de Tshisekedi lors de l’élection contestée de 2018 à laquelle Katumbi a été empêché de participer.

“Ils nous ont promis la sécurité, mais rien n’est arrivé. Ils ont promis des emplois, mais rien n’est arrivé. Ils ont promis la construction de routes, mais rien, ils n’ont rien fait de bon”, a déclaré Abdullah Simba.

Le rassemblement de Katumbi a eu lieu un jour après que ses deux principaux concurrents, Tshisekedi et Martin Fayulu, figure de l’opposition, ont commencé leur campagne en vue du vote du 20 décembre.

En 2018, M. Katumbi a tenté de se présenter à l’élection présidentielle, mais a été contrecarré par le gouvernement du président Joseph Kabila, qui a annulé son passeport congolais alors qu’il était hors du pays.

Ses détracteurs remettent cette fois en question son éligibilité à la présidence, alléguant que son père n’était pas un citoyen congolais.

Toutefois, le mois dernier, un tribunal de première instance a rejeté une action en justice visant à empêcher M. Katumbi de se présenter.

Plusieurs candidats de l’opposition se sont retirés de la course et ont apporté leur soutien à M. Katumbi.