L’ONU adopte une résolution en faveur d’une pause humanitaire à Gaza
Permettre l'acheminement de l'aide et les évacuations médicales
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution appelant à “des pauses humanitaires urgentes et prolongées et des corridors dans toute la bande de Gaza” pour permettre l’acheminement de l’aide et les évacuations médicales, après quatre tentatives infructueuses de réponse à la guerre entre Israël et le Hamas.
La résolution, présentée par Malte mercredi, appelle également à la mise en place de “couloirs dans toute la bande de Gaza pendant un nombre suffisant de jours” pour protéger les civils, en particulier les enfants, a déclaré l’ambassadrice Vanessa Frazier au Conseil.
Il a également demandé la libération inconditionnelle des prisonniers détenus à Gaza.
La résolution a été adoptée par 12 voix pour, zéro contre et trois abstentions : la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni.
“C’est du droit international contraignant, mais nous savons qu’il y a de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité qui sont du droit international contraignant et qu’Israël ne respecte pas. Mais je pense que cela ajoutera une pression supplémentaire sur Israël, d’autant plus que les États-Unis ont permis l’adoption de cette résolution, alors qu’ils auraient pu utiliser leur droit de veto“, a déclaré James Bays, rédacteur en chef du service diplomatique d’Al Jazeera.
“Sur les quatre résolutions précédentes qui n’ont pas été adoptées, celle qui était la plus proche de l’être était celle du 18 octobre, lorsque tous les pays ont voté pour ou se sont abstenus, et que le seul pays qui a voté contre était les Etats-Unis, qui ont exercé leur droit de veto“, a déclaré M. Bays.
“Vingt-neuf jours se sont écoulés depuis cette date, et nous savons que tous les chiffres des morts sont sous-estimés, mais dans ce laps de temps, il y a eu 7 600 morts de plus et 3 653 de ces morts étaient des enfants. Ce qui a été demandé à l’époque, c’est une résolution appelant à des pauses humanitaires“, a-t-il ajouté.
La résolution ne fait aucune mention d’un cessez-le-feu. Elle ne fait pas référence à l’attaque du groupe palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre.
Elle a omis les frappes aériennes de représailles et l’offensive terrestre d’Israël à Gaza, qui, selon les responsables du ministère de la santé, ont tué plus de 11 000 Palestiniens, dont deux tiers de femmes et d’enfants.
