L’armée malienne prend le contrôle du rebelle de Kidal

Les militaires maliens ont pris le contrôle de la ville de Kidal, dans le nord du pays, marquant la première fois que l’armée tient le bastion des rebelles touaregs depuis près d’une décennie, a rapporté la chaîne de télévision publique ORTM.

“C’est un message du président de la transition au peuple malien”, a déclaré le journaliste Ibrahim Traore dans son introduction au bulletin d’information de l’ORTM. “Aujourd’hui, nos forces armées et de sécurité se sont emparées de Kidal. Notre mission n’est pas terminée”.

Mohamed Maouloud Ramadan, porte-parole des rebelles basé en Mauritanie voisine, a confirmé la présence de l’armée malienne à Kidal.

Des soldats de l’armée malienne, accompagnés de partenaires de l’entreprise militaire russe Wagner, affrontent depuis plusieurs jours des combattants touaregs pour tenter de prendre le contrôle de la ville après le départ des forces de maintien de la paix des Nations unies il y a deux semaines.

Le chef d’état-major général des forces armées informe l’opinion nationale et internationale que les #FAMa ont pris position dans la ville de #Kidal, le 14 novembre 2023.

Les rebelles touaregs séparatistes du nord cherchent depuis longtemps à obtenir un État indépendant qu’ils appellent l’Azawad.

En 2012, ils ont délogé l’armée malienne de la ville, déclenchant une série d’événements qui ont déstabilisé le pays.

Des soldats mutins, mécontents de la manière dont la rébellion touareg a été gérée en 2012, ont ensuite renversé le dirigeant démocratiquement élu du pays.

Au milieu du chaos, des extrémistes ont rapidement pris le contrôle des principales villes du nord, dont Kidal, imposant leur interprétation stricte de la loi islamique, connue sous le nom de charia.

En 2013, la France a mené une intervention militaire pour chasser les extrémistes du pouvoir, mais ils se sont ensuite regroupés et ont passé la décennie suivante à lancer des attaques contre l’armée malienne et les forces de maintien de la paix de l’ONU.

Un autre coup d’État militaire en 2020, mené par le président de transition Colene Assimi Goïta, a entraîné une détérioration des relations avec les partenaires internationaux du Mali.

Le ministre malien des affaires étrangères a ordonné le départ de la mission de maintien de la paix des Nations unies, la MINUSMA, et les forces ont quitté Kidal au début du mois de novembre.