Vers l’exploitation des ressources en énergies renouvelables pour stimuler l’agriculture
Narration de Charles Ogba
Le gouvernement nigérian affirme qu’il vise à transformer l’économie en tirant parti des ressources énergétiques renouvelables pour stimuler l’agriculture dans le pays en vue d’une croissance soutenue, de meilleures conditions de vie, de la création d’emplois et de l’éradication de la pauvreté.
Le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, qui était représenté par le ministre d’État à l’agriculture et à la sécurité alimentaire, Aliyu Abdullahi, a fait cette déclaration lors de la 6e conférence de la Semaine africaine de vulgarisation agricole (AAEW), dont le thème était “Exploiter les services de vulgarisation et de conseil agricoles pour mettre à l’échelle l’agriculture régénératrice et les solutions fondées sur la nature pour la transformation du système alimentaire en Afrique”.
“L’agriculture doit être orientée vers le marché et le Nigéria doit s’éloigner de l’agriculture de subsistance pratiquée par les petits exploitants.
“Pour y parvenir, le gouvernement a mis en place des programmes tels que le National Agriculture Growth Scheme-Agro-pocket, qui prévoit d’augmenter la production en fournissant aux agriculteurs des semences améliorées, des engrais organiques et inorganiques et des installations d’irrigation à des prix subventionnés, afin de garantir une productivité accrue et, en fin de compte, des revenus élevés pour les agriculteurs”, a noté le ministre.
Selon M. Abdullahi, la vulgarisation agricole joue un rôle essentiel en apportant aux agriculteurs des technologies pertinentes et améliorées développées par le système des institutions nationales de recherche agricole.
“Pour renforcer les services de vulgarisation agricole au Nigéria, le ministère fédéral de l’agriculture et de la sécurité alimentaire a élaboré le tout premier manuel de vulgarisation harmonisé au pays, ainsi qu’une politique nationale de vulgarisation agricole.
“Le manuel se concentre sur la manière de diffuser et de déployer efficacement les technologies d’innovation agricole auprès des utilisateurs finaux, en utilisant des méthodes de vulgarisation appropriées.
“Le manuel sera très utile à tous les acteurs de la vulgarisation, aux administrateurs, aux spécialistes en la matière, aux agents de vulgarisation ainsi qu’aux agriculteurs tout au long des chaînes de valeur agricoles.
“La politique nationale de vulgarisation agricole vise à fournir un service de vulgarisation pragmatique, efficace et efficient, axé sur la demande, pluraliste, basé sur les TIC et orienté vers le marché, à toutes les parties prenantes, y compris les jeunes, les femmes et les personnes ayant des besoins particuliers”, a-t-il précisé.
Le ministre a assuré les participants de l’engagement de l’administration dirigée par le président Bola Tinubu en faveur de la sécurité alimentaire, conformément à l'”Agenda de Renewed Hope” du gouvernement.
“Nous sommes déterminés à développer le secteur agricole en vue d’atteindre les objectifs des SDG, en particulier ceux de la faim zéro et de l’amélioration de la productivité agricole et rurale.
“Le plan actuel vise à atteindre l’autosuffisance en matière de production et à réduire la dépendance à l’égard des importations de denrées alimentaires”, a-t-il ajouté.
Le gouverneur de l’État de Benue, le révérend père Hyacinth Alia, représenté par le commissaire à l’agriculture et aux ressources naturelles de l’État, le professeur Moses Okpali, a souligné que les délibérations de la conférence offriraient des informations précieuses et des solutions pratiques aux agriculteurs locaux.
“Ces idées, lorsqu’elles seront mises en pratique au niveau de l’État, devraient stimuler la productivité agricole, renforcer la sécurité alimentaire et contribuer au développement économique global de la nation”, a-t-il intimé.
S’exprimant également lors de l’événement, le directeur du Forum africain pour les services de conseil agricole, Max Olupot, a souligné l’importance de la Semaine de la vulgarisation agricole, en insistant sur le fait qu’elle s’inscrit dans le contexte plus large des systèmes alimentaires agricoles visant à assurer l’autosuffisance de l’Afrique en matière de production alimentaire.
Il a souligné que la réussite de cet objectif dépendait des efforts collectifs des individus et des communautés, en insistant sur l’importance des contributions individuelles et collectives pour faire progresser l’agriculture et la sécurité alimentaire sur le continent.