Un tribunal malgache ordonne le report d’une semaine de l’élection présidentielle

0 98

Un tribunal malgache a ordonné jeudi le report d’une semaine de l’élection présidentielle de novembre, une décision à laquelle le président sortant Andry Rajoelina s’est opposé.

La Haute cour constitutionnelle a indiqué dans un communiqué publié sur son site internet qu’elle avait ordonné que le premier tour de l’élection soit reporté du 9 au 16 novembre et que le second tour soit maintenu au 20 décembre.

Soava Andriamarotafika, porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante, a déclaré que le report leur donnait plus de temps pour préparer le scrutin.

“Ce report d’une semaine allège un peu notre charge de travail et le rythme du premier tour. Nous devrions pouvoir respirer un peu. Mais il est vrai que pour le second tour, nous devons accélérer un peu le rythme”, a-t-il déclaré.

L’île de l’océan Indien vise sa troisième élection pacifique depuis les bouleversements de 2009, lorsque M. Rajoelina a chassé le président de l’époque, Marc Ravalomanana, par un coup d’État.
M. Rajoelina a démissionné début septembre après avoir été confirmé comme candidat au prochain scrutin, conformément à la constitution malgache qui exige qu’un chef d’État en exercice qui souhaite se présenter à une élection présidentielle se retire d’abord.

La décision de la Cour n’est pas liée à la demande d’un autre candidat à la présidence, Andry Raobelina, qui souhaitait que le scrutin soit reporté en raison de ce qu’il a qualifié de “force majeure” après avoir été blessé lors d’une manifestation la semaine dernière, ce qui l’a contraint à se faire soigner à l’île Maurice.
M. Rajoelina a déclaré que le changement ne convenait ni à lui ni à son parti.

“C’est dommage pour ceux qui ne sont pas prêts, mais nous devons aller de l’avant”, a-t-il déclaré lors d’un meeting de campagne à Ambanja, dans le nord de Madagascar.

Les 11 candidats en lice contre M. Rajoelina ont organisé des marches quotidiennes dans la capitale, que la police a régulièrement dispersées à l’aide de gaz lacrymogènes.

Les manifestants ont exigé des changements au niveau des responsables de la commission électorale et la création d’un tribunal spécial chargé d’examiner les litiges électoraux.

Ils souhaitent également que M. Rajoelina soit disqualifié au motif qu’il n’est pas citoyen malgache, une accusation qu’il a déjà rejetée par le passé.

Leave A Reply

Your email address will not be published.