Le Sénat enquête sur les incarcérations et les meurtres présumés de Nigérians en Éthiopie
Détails avec Lekan Sowande, Abuja
Le Sénat nigérian déclare qu’il va enquêter sur les emprisonnements et les meurtres présumés de plus de 250 citoyens nigérians en Éthiopie.
Ceci après que le leader de la minorité, le sénateur Simon Mwadkwon, ait attiré l’attention de ses collègues sur la question au cours de la session plénière.
Un rapport rédigé par Paul Ezekiel a circulé sur Internet selon lequel plus de 250 Nigérians sont maltraités en Éthiopie sans avoir commis le moindre délit.
Certains Nigérians se sont donc rendus sur les médias sociaux pour demander au gouvernement fédéral d’intervenir dans l’incarcération illégale de ces personnes par le gouvernement éthiopien.
Lors de la présentation de sa motion en séance plénière, le sénateur Mwadkwon a souligné que le rapport des médias sociaux est inquiétant car il n’a pas de base juridique dans les dispositions des tribunaux internationaux dont le Nigeria et l’Éthiopie sont signataires.
“Sur la base de la souveraineté de ce pays et du caractère sacré des vies et des propriétés de tous les Nigérians dans le monde entier, comme le stipule la Constitution nigériane, en particulier les articles 33, 34 et 35 de la Constitution de 1999 telle qu’amendée, qui contiennent des dispositions similaires dans les tribunaux, instruments et conventions internationaux dont le Nigéria et l’Éthiopie sont signataires, le sénateur Mwadkwon a souligné qu’il n’y avait aucune justification à la publication d’un rapport sur les médias sociaux. Rien ne justifie que l’on porte atteinte à la dignité d’une personne, et encore moins que l’on porte atteinte à la vie d’un citoyen”, a-t-il déclaré.
Le leader de la minorité a exhorté le Sénat à intervenir immédiatement dans la crise et à mener une enquête approfondie sur les causes des emprisonnements et des meurtres.
Lorsque la motion a été soumise au débat, la majorité des sénateurs l’ont soutenue.
Le Sénat a donc chargé ses commissions de la diaspora et des affaires étrangères de collaborer avec le gouvernement fédéral pour constituer immédiatement une commission chargée de se rendre en République d’Éthiopie et d’enquêter sur ce qui arrive aux Nigérians dans le pays.
Le Sénat a également chargé les commissions de lui faire part de leurs conclusions dans un délai de deux semaines.