Le ministre de l’intérieur appelle à la collaboration de l’UE pour mettre en œuvre des réformes clés
Détails avec Vin Oliji, Abuja
Le ministre de l’Intérieur, Olubunmi Tunji-Ojo, a déclaré que le Nigeria avait décidé de renforcer ses relations avec l’Union européenne (UE).
M. Ojo a déclaré que cette décision fait suite à l’intention du ministère de mettre en œuvre des réformes clés dans les domaines de la migration et de la réforme des centres correctionnels du Nigéria.
Le ministre s’exprimait lorsqu’il a reçu l’ambassadeur de l’UE au Nigeria, Samuela Isopi, dans son bureau à Abuja, la capitale du Nigeria.
Il a qualifié les relations avec l’UE d’“historiques”, notant que “les domaines liés aux réformes clés du ministère comprennent la lutte contre l’immigration illégale, la découverte de la criminalité organisée et le respect de l’État de droit”.
Selon le ministre, l’UE pourrait aider le pays à déployer des technologies pour amortir et améliorer l’architecture de gestion des frontières dans le pays.
“L’Union européenne est importante pour le développement socio-économique du Nigeria. Nos relations avec l’UE sont historiques en termes de soutien bilatéral, mais pas seulement”, a déclaré M. Ojo.
Il a ajouté : “Si nous parvenons à résoudre les problèmes de criminalité et de migration au Nigeria, l’Afrique s’en portera mieux. En raison des frontières que l’Afrique partage avec l’UE, nos problèmes relèvent davantage de l’UE que de n’importe quelle autre partie du monde. Et parce que nous sommes déterminés à résoudre ce problème, nous explorerons toutes les voies possibles”.
Le ministre a indiqué que son ministère travaillait sur des réformes clés, en particulier dans les domaines des procédures de documentation de voyage et du transfert de connaissances.
Il a ajouté : “Nous avons commencé à nous attaquer aux problèmes liés à la procédure de demande et de délivrance des passeports internationaux. Aujourd’hui, nous avons fait d’énormes progrès. Nous travaillons également sur les moyens de réduire l’usurpation d’identité. Nous voulons nous assurer que le passeport vert retrouve sa fierté et son intégrité”.
S’exprimant sur les projets de désengorgement des établissements pénitentiaires du pays, le ministre a souligné que plus de 70 % des 79 000 détenus sont en attente de jugement.
M. Ojo a exhorté l’UE à soutenir le projet du gouvernement nigérian de réaliser un audit de tous les centres pénitentiaires.
Il a déclaré : “Nous avons plus de 4 000 détenus dans les centres pour cause d’incapacité à payer diverses amendes. Nous pensons pouvoir réduire le nombre de détenus dans nos établissements pénitentiaires d’environ 40 % si nous explorons des solutions non privatives de liberté, comme le prévoit la loi sur le service correctionnel”.
L’ambassadeur de l’UE au Nigeria, Samuela Isopi, a assuré le ministre du soutien de l’UE, affirmant que celle-ci apporterait une aide technique dans la gestion de l’aspect illégal de l’immigration ainsi que dans la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants.