Nigéria: création d’un comité chargé de résoudre les conflits entre éleveurs et agriculteurs

Détails avec Temitope Mustapha, Abuja

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Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, a approuvé la création d’un comité présidentiel chargé de formuler des recommandations pour favoriser la coexistence pacifique entre les éleveurs et les agriculteurs tout en garantissant la sécurité et le bien-être économique de tous les Nigérians.

Le président a déclaré que le comité est également chargé de réformer l’industrie de l’élevage et d’apporter des solutions à long terme aux affrontements récurrents entre éleveurs et agriculteurs dans le pays.

Le président a annoncé la création de la commission dans une déclaration signée par son conseiller spécial chargé des médias et de la publicité, Ajuri Ngelale, à la suite de la présentation d’un rapport de la conférence nationale sur les réformes de l’élevage et l’atténuation des conflits qui y sont associés au Nigéria.

La conférence a été organisée par l’ancien gouverneur de l’État de Kano et président du All Progressives Congress (APC), Dr Umar Abdullahi Ganduje.

Selon le président, le comité devrait collaborer avec le ministère fédéral de l’agriculture et de la sécurité alimentaire.

“Le gouvernement fédéral est tout à fait disposé à couvrir les frais d’acquisition des terres. Ces opportunités fourniront des emplois rémunérés à nos médecins vétérinaires tout en ouvrant des portes au secteur privé en offrant de nouvelles possibilités d’éducation aux éleveurs et à leurs enfants. Des installations médicales seront mises en place. C’est une opportunité qui change notre vie.

“Imaginez que nous produisions suffisamment de lait pour nos écoliers. Imaginez que nous devenions des exportateurs nets de fromage et de yaourt. Imaginez que nous produisions massivement de la peau avec une importante industrie nigériane du cuir. Imaginez que nous fournissions des installations d’entreposage frigorifique et des emplois dans tout le pays. Ces choses sont possibles devant nous”, a ajouté le président.

Le président Tinubu a félicité l’ancien gouverneur Ganduje d’avoir réuni les meilleurs esprits et experts pour trouver des solutions aux problèmes persistants entre les éleveurs et les agriculteurs.

Il a également félicité les membres de la commission pour leur travail d’examen des questions complexes liées à la gestion du bétail, à l’usage des terres et à la sécurité.

“Dans toute tragédie, si l’on est attentif, on peut voir une opportunité. Nous sommes confrontés à ce conflit depuis un certain temps. Nous savons qu’il s’agit d’un défi local. Il est très difficile pour les gens de s’éloigner de leurs habitudes traditionnelles.

“En 2018, j’ai tenté d’apporter une solution à ce problème, mais elle s’est avérée insaisissable. Mais on m’a dit de ne jamais abandonner, et aujourd’hui, je crois que la solution est là”, a révélé le président, faisant référence au rapport de la commission, qui contient plusieurs recommandations.

“Ce n’est pas la faute des éleveurs et des agriculteurs si cette crise persiste. C’est la faute des dirigeants qui n’ont pas su trouver des solutions immédiates pour résoudre leurs défis. Le leadership est une question de réflexion et d’action”, a-t-il intimé.

Dans ses remarques, l’ancien gouverneur de l’État de Kano et président de la mouvance All Progressives Governing Congress, Abdullahi Ganduje, a rappelé que durant son mandat de gouverneur de l’État de Kano, il avait accueilli la conférence nationale dans le cadre d’un effort délibéré visant à promouvoir la modernisation de la production de bétail, tout en renforçant la capacité des autorités locales à gérer les relations et à résoudre à l’amiable les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs.

Il a souligné que Kano était resté l’un des États les plus pacifiques du pays tout au long de ses huit années de mandat.

“Monsieur le Président, je suis convaincu que le rapport présenté aujourd’hui contient l’antidote aux problèmes de l’industrie de l’élevage. Il aborde les réformes clés et présente diverses options de développement nécessaires au développement durable du secteur.

“La mise en œuvre des propositions permettra d’accroître la productivité, d’améliorer les moyens de subsistance, de promouvoir la conservation de l’environnement, de s’attaquer aux causes principales des conflits entre agriculteurs et éleveurs et de contribuer à réduire les coûts d’importation des produits animaux tels que le lait et la viande bovine”, a déclaré l’ancien gouverneur.

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