L’ONU préconise une législation appropriée pour promouvoir l’inclusion des femmes dans la gouvernance

Selon les Nations Unies et ONU Femmes, l’adoption rapide du projet de loi sur l’égalité des chances entres les hommes et les femmes, GEO, et de la législation connexe contribuerait à atténuer certains des défis auxquels sont confrontées les femmes nigérianes et africaines.

Le projet de loi GEO vise à garantir l’égalité des droits pour les femmes, les hommes et les personnes handicapées, ainsi qu’à éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et à assurer l’égalité des chances pour tous.

S’exprimant lors d’une table ronde du Réseau des femmes leaders d’Afrique (AWLN) à Abuja, au Nigéria, la représentante d’ONU Femmes au Nigéria et dans la CEDEAO, Mme Béatrice Eyong, a noté qu’une approche holistique était nécessaire pour permettre l’adoption de projets de loi sur les droits des femmes.

“Les femmes africaines doivent susciter le changement – un vrai changement ! Notre stratégie doit viser à apporter des ressources pour l’adoption et la mise en œuvre complètes du VAPP, du GEOB et de toutes les lois progressistes en matière de genre. Nous devons chercher à investir des ressources dans le soutien aux survivants de la violence et dans leur accès à la justice. Nous devrions chercher à investir des ressources dans l’émergence de femmes leaders dans tous les secteurs et dans l’élimination des barrières qui semblent les entraver”, a évoqué Mme Eyong.

Elle a également souligné l’importance des synergies pour favoriser les interventions innovantes.

“ONU Femmes est parfaitement consciente de l’importance de renforcer les partenariats stratégiques avec de multiples parties prenantes, qu’il s’agisse de partenariats externes ou internes, et les partenariats existants, ainsi que les possibilités de forger de nouvelles alliances et de collaborer. Cet engagement nous offre donc une occasion inestimable de réunir à nouveau tous les groupes AWLN afin d’évaluer de manière critique nos progrès et d’esquisser des mesures concrètes pour l’avenir.

“Les synergies doivent être encouragées par des interventions innovantes en accord avec le gouvernement, à savoir le ministère de la condition féminine, et la société civile par l’intermédiaire d’organisations et de réseaux dirigés par des femmes.

“Nous attendons avec impatience le plan d’action qui émergera des délibérations d’aujourd’hui. ONU Femmes est entièrement solidaire du Réseau des femmes leaders africaines. Nous attendons avec impatience le plan d’action qui résultera des délibérations d’aujourd’hui. ONU Femmes est pleinement solidaire du réseau des femmes africaines leaders”, a souligné Mme Eyong.

Selon la présidente du Réseau des femmes leaders d’Afrique (AWLN), professeure Oluwafunmilayo Para-Mallam, malgré les jalons importants posés par AWLN Nigeria, il reste encore beaucoup à faire pour stabiliser AWLN Nigeria.

“La réunion d’aujourd’hui est l’occasion de faire le point sur notre parcours en vue de créer une meilleure réalité et un meilleur avenir pour les femmes et les filles dans notre coin du continent africain.

“L’ordre du jour de cette réunion souligne l’importance et l’urgence d’un mouvement de femmes bien connectées et bien ciblées, à l’origine d’un changement positif.

“Elle est importante parce qu’elle rassemble des activistes de renom qui travaillent sur un large éventail de questions liées au genre et qui s’alignent sur les cinq domaines prioritaires définis par ALWN pour une action concertée et collective. Les actions de AWLN doivent viser à engendrer la valorisation inhérente des femmes et des filles, ainsi que leur contribution à la société”, a-t-elle expliqué.

Réduction le taux de violence

Le ministre nigérian de la condition féminine, le professeur Uju Ohanenye, a rappelé que l’augmentation du nombre de femmes occupant des postes de direction avait une incidence directe sur la réduction de la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles dans la société.

“L’augmentation du nombre de femmes aux postes de direction et l’élimination de toutes formes de violence à l’égard des femmes et des filles sont l’une des questions brûlantes auxquelles le pays et en particulier le ministère de la condition féminine sont confrontés.

“L’espace politique et l’environnement qui nous permettent de nous engager activement dans des positions de leadership restent très hostiles. Mon affirmation à ce sujet est sérieuse car, même avec les droits garantis par la Constitution accordés aux femmes nigérianes, dans la pratique, la plupart des femmes sont toujours reléguées au second plan lorsqu’il s’agit de questions de leadership, de gouvernance/politique et de prise de décision.

“Il est de notoriété publique que, malgré les nombreux efforts déployés par les femmes dans le domaine politique au Nigéria, notre participation à la politique et à la gouvernance n’atteint toujours pas l’objectif de 35 % inscrit dans la politique nationale en matière de genre et dans d’autres cadres. Je pense donc que le leadership des femmes et l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles vont de pair.

“Au sein du ministère, nous ferons tout notre possible pour soutenir et garantir l’amélioration/l’autonomisation des femmes et des autres membres vulnérables de notre société, notamment par la mise en œuvre de lois et de résolutions essentielles. J’appelle à la coopération et à la synergie dans notre travail pour la réalisation de l’agenda 2030 des objectifs de développement durable sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes”, a fermement maintenu la ministre.

Le Réseau des femmes leaders africaines est un mouvement de femmes leaders africaines, mis en œuvre avec le soutien du Bureau de l’Envoyé spécial de l’UA pour les femmes, la paix et la sécurité, et de l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes).

L’initiative vise à renforcer le leadership des femmes dans la transformation de l’Afrique, conformément à l’Agenda 2063 de l’Afrique et aux Objectifs de développement durable 2030.