Appel à l’engagement diplomatique soutenu en République du Niger

0 328

L’ancien vice-président du Nigéria, Atiku Abubakar, a appelé à des engagements diplomatiques soutenus, mettant en garde la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre l’engagement de l’armée visant à restaurer l’ordre démocratique en République du Niger.

M. Abubakar, candidat à la présidentielle sous l’ombrelle du Parti démocratique populaire (PDP), a lancé cet appel dans une déclaration signée à Abuja.

Il a noté que “l’intervention militaire en République du Niger a créé des tensions dans toute la sous-région, ce qui a attiré l’attention de la communauté internationale sur le pays voisin du Nigéria”.

M. Abubakar a révélé que le putsch était d’autant plus inquiétant que le nombre d’États ayant fait l’objet d’interventions militaires au cours des trois dernières années dans la sous-région a augmenté.

“Bien entendu, le monde attend du Nigéria qu’il prenne la tête des opérations en veillant à ce que la crise du leadership politique en République du Niger ne soit pas seulement enrayée, mais qu’elle garantisse également le rétablissement de la gouvernance démocratique dans ce pays.

“Bien que les attentes qui pèsent sur le Nigéria en tant que leader sous-régional ne constituent pas une solution rapide, il convient de souligner que le rôle assumé jusqu’à présent par la CEDEAO a été louable.

“Pendant que la CEDEAO continue d’œuvrer au rétablissement de la démocratie en République du Niger, il faut insister sur le fait que l’organisme régional ne doit pas s’engager sur la voie des hostilités militaires, qui risquent d’exacerber la situation.

“La crise en République du Niger nécessite un engagement diplomatique, ce qui signifie que les canaux de dialogue doivent être maintenus”, a expliqué l’ancien vice-président.

M. Abubakar a intimé : “Alors que le monde s’attend à ce que le Nigeria joue un rôle de premier plan dans ce processus de résolution pacifique des conflits, il doit être clair pour les insurgés militaires de la République du Niger que le monde ne peut pas se permettre d’attendre trop longtemps avant que cette crise ne soit résolue de manière raisonnable”.

Il a ajouté que cette évolution constituait sans aucun doute un défi pour l’Afrique de l’Ouest.

Il a toutefois précisé que toute action entreprise en vue d’une résolution rapide de la crise en République du Niger doit accorder la priorité à la démocratie, qui en sortira vainqueur.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *