La création d’un ministère d’État du travail est contraire à la loi selon le secrétaire permanent

Détails avec Helen Shok Jok. Abuja

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Le gouvernement nigérian affirme que la création de ministères du travail par les gouvernements étatiques est contraire aux lois de la République fédérale du Nigéria.

Selon le gouvernement fédéral, la création du ministère au niveau de l’État s’accompagne de la mise en œuvre de lignes directrices et de politiques parallèles à celles élaborées au niveau fédéral.

La secrétaire permanente du ministère fédéral du Travail et de l’Emploi, Mme Kachallom Daju, a critiqué dans un communiqué la tendance des États tout en lançant la session 2023 du Conseil consultatif national du travail (NLAC), qui se tient à Uyo, dans l’État d’Akwa Ibom, dans le Sud du Nigéria.

Elle a ajouté que le NLAC discuterait de manière critique de la tendance émergente qui, si elle n’est pas contrôlée, pourrait déstabiliser le système d’administration du travail déjà difficile à gérer au Nigéria.

Mme Daju a qualifié cette pratique de contre-productive et a souligné qu’elle allait à l’encontre de la section 34 de la deuxième annexe de la Constitution de la République fédérale du Nigeria, 1999 (telle qu’amendée).

Cette section de la Constitution, a-t-elle dit, place les questions relatives au travail sur la liste exclusive, réservant ainsi le pouvoir de légiférer sur les questions relatives au travail exclusivement au gouvernement fédéral.

“Un autre point crucial à discuter par le Conseil serait la nécessité pour les gouvernements des États d’adopter une mise en œuvre uniforme de la loi sur le salaire minimum de 2019”.

Elle a noté la nécessité d’aligner le salaire minimum sur les réalités économiques actuelles, ainsi que sur les normes internationales du travail qui servent de fondement au cadre juridique de l’administration du travail au Nigéria.

“Le Nigeria doit élaborer des stratégies pour combler les lacunes identifiées par la Commission d’experts pour l’application des conventions et recommandations (CEARCR), concernant l’application des conventions n° 26 sur les mécanismes de fixation des salaires, 1928, et n° 95 sur la protection des salaires, 1949.

“Cette question est devenue cruciale compte tenu de l’impact sur les travailleurs nigérians de la récente suppression des subventions sur l’essence”, a-t-elle révélé.

Auparavant, la directrice du département des mesures de productivité et des normes du travail du ministère, Juliana Adebambo, a lancé que la réactivation du NLAC témoignait de la volonté politique du gouvernement de renforcer la collaboration entre les partenaires sociaux et les gouvernements aux niveaux fédéral et étatique afin de garantir une harmonie industrielle durable, le développement socio-économique ainsi que la croissance nationale.

Notons que le NLAC a été créé en 1955 pour offrir des services consultatifs au ministre du Travail dans les domaines de l’administration du travail, des relations d’emploi et de la productivité du travail.

Le Conseil joue également un rôle essentiel dans la promotion et la garantie d’un système d’administration du travail conforme aux meilleures pratiques internationales.

Le Conseil a été inactif entre 2013 et 2021, date à laquelle il a été réactivé et un nouveau Conseil a été inauguré.

Le Conseil est composé du gouvernement fédéral, des trente-six États et du Territoire de la capitale fédérale, du Congrès du travail du Nigéria, des syndicats des travailleurs nigérians, de l’Association consultative des employeurs du Nigéria, du représentant national de l’Organisation internationale du travail et d’autres parties prenantes.

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