Le gouvernement nigérian exhorté à satisfaire les demandes des médecins résidents

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L’Association nigériane des médecins résidents (NARD) a mis en demeure le gouvernement fédéral de satisfaire ses revendications dans un délai de deux semaines, sous peine de désordre industriel dans le secteur sanitaire.

L’association a fait cette déclaration dans un communiqué publié à l’issue de la réunion virtuelle extraordinaire du Conseil exécutif national (E-NEC).

Le communiqué a été signé conjointement par le président national de la NARD, Dr Innocent Orji, le secrétaire général, Dr Chikezie Kelechi, et le secrétaire à la publicité et aux affaires sociales, Dr Umar Musa.

Les membres de l’association ont entamé une grève d’avertissement de cinq jours le 17 mai et ont également exhorté le gouvernement fédéral à répondre à leurs préoccupations avant le 29 mai, faute de quoi il y aurait des désordres industriels.

L’action industrielle a été lancée après que l’ultimatum de deux semaines lancé au gouvernement fédéral le 29 avril a expiré le 13 mai sans que les problèmes n’aient été résolus.

Les membres de l’association ont toutefois suspendu la grève le 21 mai.

Selon le communiqué, la réunion du CEN a été organisée pour évaluer le niveau de mise en œuvre du protocole d’accord signé avec le gouvernement fédéral le 19 mai, à la suite de la grève d’avertissement de cinq jours lancée par l’association le 17 mai.

Il devait également discuter d’autres questions urgentes relatives au bien-être des membres de la NARD.

Le document indique que “le NEC souhaite par la présente prolonger de deux semaines l’ultimatum déjà expiré qu’il a adressé au gouvernement, avec effet au 5 juillet 2023”.

“Le NEC du NARD insiste sur la mise en œuvre immédiate d’un minimum de 200% d’augmentation dans la structure consolidée des salaires médicaux (CONMESS) et la révision à la hausse des allocations associées, comme elle l’a demandé dans ses lettres précédentes sur le sujet.

“En effet, les réalités économiques actuelles du pays ne peuvent justifier la poursuite du paiement de la CONMESS telle qu’elle est actuellement, ni une augmentation inférieure aux 200 % demandés.

“Pour insister, à l’expiration de cet ultimatum prolongé jusqu’au 19 juillet, si toutes ces demandes ne sont pas satisfaites, nous ne pouvons pas garantir l’harmonie industrielle dans le secteur de la santé à l’échelle nationale”.

Les médecins résidents ont déclaré que sept semaines s’étaient écoulées depuis la fin de la grève d’avertissement de cinq jours lancée par l’association pour faire valoir ses revendications, mais que les résolutions de la réunion de conciliation présidée par l’ancien ministre du Travail et de l’Emploi n’avaient pas été mises en œuvre.

Ils ont également exprimé leur inquiétude quant au fait que la circulaire sur le remplacement un pour un du personnel clinique qui a quitté les différents hôpitaux tertiaires du pays n’a pas encore été publiée.

“Le NEC rappelle que la réunion de conciliation a convenu que le Bureau de la cheffe de la fonction publique de la Fédération publierait la directive de mise en œuvre le ou avant le 5 juin, pour transmission aux hôpitaux tertiaires en vue de sa mise en œuvre.

“Cela n’a pas été le cas jusqu’à présent. Malheureusement, les médecins et les infirmières de ces hôpitaux tertiaires continuent de s’effondrer et de souffrir d’épuisement professionnel, d’agressions et de harcèlement en raison de la grave pénurie de main-d’œuvre qui en résulte”.

Il a également précisé que le Fonds de formation des résidents médicaux 2023 (MRTF) n’avait pas encore été payé comme convenu lors de la réunion de conciliation et que les arriérés de saut n’avaient pas non plus été payés plusieurs années après des demandes répétées en ce sens.

En ce qui concerne l’augmentation de la CONMESS, l’association a révélé que les paramètres qu’elle avait utilisés pour parvenir à une demande d’augmentation minimale de 200 % avaient considérablement changé, à la suite de la fin de la subvention des carburants et de l’augmentation massive du prix des carburants et du coût de la vie en général qui en a découlé.

Il a ajouté qu’en utilisant les paramètres actuels, pour que les membres soient ramenés au même niveau de dépenses de la CONMESS lorsqu’elle a été mise en œuvre en 2014, une révision à la hausse de l’ordre de 550 % est nécessaire.

“Nos membres ont maintenant du mal à se transporter au travail et à s’acquitter des nombreuses autres responsabilités qui leur incombent en tant que médecins à cause de ces facteurs.

“L’association a toutefois demandé le paiement immédiat de tous les arriérés dus à ses membres, y compris la prime de risque et les arriérés de saut de 2014 à 2016, ainsi que les arriérés de l’ajustement consécutif du salaire minimum.

Elle a également demandé la publication et la mise en œuvre immédiates des lignes directrices sur le remplacement d’un membre du personnel clinique par un autre afin d’atténuer l’effet de la pénurie massive de main-d’œuvre dans les hôpitaux à l’échelle nationale.

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