Le président Tinubu rejoint les dirigeants du monde à Paris pour le Sommet d’un nouveau pacte financier
Détails avec Timothy Choji, Abuja
Le président Bola Tinubu a rejoint d’autres dirigeants mondiaux à Paris-France pour redéfinir l’architecture financière mondiale.
Accueillant les dirigeants mondiaux à Paris, le président français Emmanuel Macron a déclaré que le sommet se concentrerait sur l’élaboration d’un nouvel ordre financier qui augmenterait les finances et soutiendrait les pays en développement pour la transition énergétique, la réduction de la pauvreté, tout en respectant la souveraineté de chaque nation.
“Le nouveau pacte favorisera la réduction de la pauvreté, la restructuration ou l’annulation de la dette, et une meilleure prise en compte des pays vulnérables touchés par le changement climatique et le Covid-19”, a déclaré le président Macron.
Le président français a noté que les pays africains avaient été les plus touchés par les grands défis mondiaux, avec des séquelles de la dette qui entravent la croissance et le développement.
“La pandémie de Covid-19 a entraîné de nombreuses difficultés et nous sommes maintenant confrontés à la guerre en Ukraine qui draine des ressources qui devraient être consacrées au développement humain”, a-t-il déclaré.
Justice et équité
M. Macron a déclaré aux dirigeants de 50 pays, aux institutions multilatérales et au secteur privé que la justice et l’équité devaient être des impératifs dans la refonte de la nouvelle architecture financière mondiale, en mettant davantage l’accent sur les plus vulnérables.
Le président français a énuméré quatre éléments à prendre en considération par les dirigeants, en commençant par reconnaître que la réduction de la pauvreté nécessiterait des efforts collectifs, avec un cadre plus diversifié et plus complet.
“Nous devons admettre qu’aucun pays ne peut réussir seul à réduire la pauvreté et à protéger la planète”, a-t-il ajouté.
M. Macron a déclaré que le cadre devrait être adapté à chaque pays, et que les rôles régionaux devraient être inclus, avec des responsabilités et des avantages clairs, tandis que les institutions multilatérales telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale doivent être réorganisées pour être davantage axées sur les personnes et les solutions.
Le président français a fait remarquer que le secteur privé devait être associé au nouveau pacte visant à harmoniser la croissance, car il contrôle la plupart des instruments financiers qui doivent être liquidés pour assurer un développement plus équilibré, notamment en matière de santé, d’éducation et de sécurité alimentaire.
Un besoin urgent
Au nom des pays africains, le président de la République du Niger, Mohammed Bazoum, a déclaré que le nouveau pacte devait être “urgent” et “essentiel” pour l’Afrique, et que le cadre devait être “juste” et “solide” pour refléter la réalité des pays en développement en tant que partenaires.
M. Bazoum a déclaré que les défis de l’appauvrissement et de la désertification avaient stimulé les troubles dans la plupart des pays, affectant la paix et la stabilité dans les sous-régions et sur le continent.
“En Afrique, nous avons besoin de soutien pour les infrastructures, la santé, la sécurité alimentaire et l’éducation”, a-t-il déclaré.
Mobilisation
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré à l’assemblée des dirigeants que le sommet de haut niveau nécessiterait une mobilisation et une volonté politique accrues en vue de sa refonte et de sa mise en œuvre.Le secrétaire général de l’ONU a déclaré que de nombreux pays luttaient encore contre les effets de Covid-19 et du changement climatique, et que la guerre en Ukraine avait aggravé les souffrances.
M. Guterres a indiqué que certains pays africains n’avaient pas été en mesure d’honorer le service de leur dette et que des générations entières risquaient d’être affectées.
“Les pays africains n’ont pas été correctement pris en compte dans l’ordre mondial.
Le nouveau pacte financier mondial doit s’attaquer aux fragmentations et aux frustrations, et permettre le type de changement qui encourage l’allègement de la dette, la suspension des remboursements, le changement des modèles d’entreprise et un plus grand engagement des banques de développement, avec des garanties.
Le scribe de l’ONU a déclaré que les dirigeants devaient regarder au-delà des réformes et accepter la nécessité d’une transformation.
“Nous sommes à un moment de vérité et de réflexion, et nous pouvons en faire un moment d’espoir”, a indiqué M. Guterres.
L’activiste climatique ougandaise Vanessa Nakate, qui a demandé une minute de silence pour les personnes sans défense et sans espoir à travers le monde, a déclaré que les promesses non tenues coûtaient la vie à de nombreuses personnes dans les pays en développement.
Les présidents et les dirigeants des institutions multilatérales et du secteur privé présents au sommet se sont réunis en groupes pour discuter de la nouvelle architecture financière.
Le président Tinubu participera vendredi au sommet, qui dévoilera un nouveau pacte de financement mondial et un mécanisme de mise en œuvre.
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