Conférence internationale du travail: le Nigéria s’engage à développer un État démocratique inclusif
Propos recueillis par Helen Shok Jok, Abuja
Le Nigéria s’engage à développer un État démocratique inclusif et une société juste.
Pour y parvenir, il se concentrera sur les droits de l’homme, y compris les droits du travail, l’amélioration constante du travail décent et du revenu réel, l’amélioration du système de protection sociale et la garantie de l’égalité des sexes, tout en développant au maximum la vaste population de jeunes de la nation.
La secrétaire permanente du ministère fédéral du travail et de l’emploi, Mme Kachollom Daju, a pris cet engagement mercredi à Genève, en Suisse, en s’adressant à l’Assemblée générale de la 111e session de la Conférence internationale du travail (CIT).
La CIT est le rassemblement annuel des plus de cent quatre-vingts pays membres de l’Organisation internationale du travail (OIT).
La secrétaire permanente, qui est également la cheffe de la délégation nigériane à la Conférence, a également promis que le Nigéria continuerait à promouvoir la justice sociale et l’égalité pour un développement durable.
Selon elle, “l’injustice et l’inégalité persistante où les travailleurs sont soumis à des pratiques dangereuses, malsaines et injustes n’inspirent pas le développement durable”.
“Pour y remédier, la politique nationale en matière de sécurité et de santé au travail a été récemment révisée afin de donner plein effet à l’intervention du gouvernement dans ce domaine.
“Nous mettons actuellement à jour notre rapport sur l’avenir du travail pour l’aligner sur la Déclaration du centenaire de l’OIT, la Déclaration d’Abidjan, ainsi que les Principes et droits fondamentaux au travail, tels qu’amendés”, a-t-elle déclaré.
Mme Daju a également révélé que le Nigéria restait attaché à la fourniture d’emplois rémunérés qui assurent un revenu équitable, la sécurité sur le lieu de travail et la protection sociale pour toutes les catégories de ses citoyens, tout en offrant des possibilités de développement personnel et d’intégration sociale dans un climat de liberté et de participation populaire pour les femmes et les hommes.
“Notre engagement a été clairement exprimé dans notre deuxième programme par pays de promotion du travail décent (2015-2018). Nous attendons le début de notre troisième phase avec l’appui technique du bureau de l’OIT à Abuja.”
Les plans, a-t-elle ajouté, sont à un stade avancé pour entamer le processus nécessaire à la ratification de la convention n° 102 de l’OIT sur la sécurité sociale (normes minimales) afin de porter à 45 le nombre total de conventions de l’OIT ratifiées.
Elle a ajouté que le Nigéria se concentrait également sur plusieurs programmes d’intervention en matière de protection sociale afin de garantir la non-érosion des gains réalisés avant la conférence COVID-19 sur les socles de protection sociale du pays, ainsi que d’atténuer les effets des nouveaux défis mondiaux.
“Nous nous engageons continuellement avec nos mandants et nos partenaires de développement à renforcer notre cadre juridique et institutionnel pour répondre à nos attentes en ce qui concerne notre respect avoué des principes et droits fondamentaux au travail, l’offre d’un plein emploi productif et librement choisi, la protection sociale et du travail, le dialogue social et les institutions tripartites”.
Auparavant, le directeur général de l’OIT, Gilbert Houngbo, avait lancé un appel en faveur de la justice sociale et de l’égalité pour lutter contre les disparités économiques croissantes dans le monde.
La cent onzième Conférence internationale du travail de l’OIT s’est ouverte à Genève (Suisse) le lundi 5 juin et se poursuivra jusqu’au 16 juin 2023.
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