Sénégal : Le président Macky Sall accuse l’opposition de déstabiliser le pays

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La coalition présidentielle sénégalaise a accusé l’opposition de “déstabiliser le pays” après les émeutes qui ont fait 15 morts depuis la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison.

“Nous allons défendre notre pays contre ces gens-là”, a déclaré Mame Mbaye Niang, ministre sénégalais du tourisme et membre de la coalition présidentielle.

“Aujourd’hui, plus que jamais, le peuple sénégalais est debout. Je parle des vrais Sénégalais. Je ne parle pas de ces Sénégalais qui ont voulu attiser le feu, déstabiliser le pays, fuir le pays et disparaître dans la nature, parce qu’aujourd’hui ils vivent dans la torpeur. Ce sont des irresponsables. Ils ont appelé à des manifestations. Ils ont appelé à brûler les bâtiments publics. Ils ont appelé à l’effondrement de l’État”, a souligné Mbaye Niang.

Six autres personnes ont trouvé la mort dans les affrontements entre la police et les partisans de l’opposition, ce qui porte le bilan à 15, selon le gouvernement, alors que les tensions restent vives.

Les violences ont fait neuf morts jeudi, après que le leader populaire de l’opposition, Ousmane Sonko, a été condamné à deux ans de prison pour avoir “corrompu” une jeune femme, alors qu’il avait été acquitté des accusations de viol.

Le porte-parole du gouvernement, Maham Ka, a déclaré que vendredi soir, quatre autres décès avaient été enregistrés dans la capitale Dakar et sa banlieue, ainsi que deux à Ziguinchor.

Des biens publics et privés, des banques et des magasins ont été saccagés lorsque des groupes de jeunes manifestants ont affronté les forces de sécurité.

Des voitures brûlées, des pneus et des rues jonchées de débris témoignent d’une nouvelle nuit de violence.

Le ministère de l’intérieur a indiqué qu’il n’y avait pas eu d’autres violences, l’armée étant toujours déployée pour soutenir les nombreux policiers.

M. Sonko, qui a été jugé par contumace après avoir prétendu que le gouvernement avait inventé les accusations pour l’empêcher de se présenter à nouveau à la présidence l’année prochaine, n’a pas encore été placé en détention pour purger sa peine de prison, ce qui risque de provoquer de nouvelles tensions

Il est présumé rester à son domicile de Dakar, où il est bloqué par les forces de sécurité depuis le week-end et où il affirme être “détenu illégalement”.

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