Anambra: vers la signature d’un décret interdisant l’extraction de sable

Par Chinwe Onuigbo

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Au Sud-est du pays, le gouverneur de l’État d’Anambra, le professeur Charles Soludo, se dit prêt à signer un décret interdisant l’extraction de sable dans les zones sujettes à l’érosion dans l’État, en attendant l’adoption complète de la loi.

Il a demandé aux communautés de collaborer avec le gouvernement dans le cadre des mesures de prévention de l’érosion.

Selon le communiqué publié par l’attaché de presse de M. Soludo, Christian Aburime, le gouverneur a lancé cet appel lors d’une réunion publique sur le contrôle et la gestion de l’érosion avec les parties prenantes de cinq communautés de l’État, largement touchées par l’érosion par ravinement.

Cinq des 146 communautés touchées par le ravinement dans l’État sont Nanka, Awgbu, Oko, Amaokpala et Ekwulobia.

“L’environnement est la menace existentielle la plus sérieuse pour l’Etat d’Anambra. Le cinquième doigt du manifeste de mon administration est basé sur l’environnement ; vers des marchés, des communautés et des villes verts, propres et planifiés pour rendre notre environnement durable”, a précisé M. Soludo.

Le gouverneur a ajouté qu’une partie du défi réside dans le fait que les individus ont une mauvaise attitude à l’égard de l’environnement, mais attendent du gouvernement qu’il fasse tout au lieu de contribuer également à leur quota.

“En tant qu’individu, qu’avez-vous fait aujourd’hui et demain pour combattre la menace de l’érosion ? a-t-il demandé.

Le gouverneur Soludo a fait remarquer que le meilleur moment pour agir était il y a des décennies, et que le deuxième meilleur moment pour agir est maintenant, soulignant la nécessité de définir les responsabilités individuelles et collectives.

“L’érosion active par ravinement se produit dans 146 communautés de l’Anambra, soit 81,5 %. Les cinq communautés réunies ici aujourd’hui se trouvent à l’épicentre de l’érosion par ravinement. Si nous faisons suffisamment ce que nous sommes censés faire, le taux d’érosion sera réduit à 80 %.

“Un plan d’action sur la législation, la réglementation et l’application de l’extraction du sable, la sensibilisation des communautés, la collecte des recettes, une campagne de sensibilisation à l’échelle de l’État, la conception de routes pour une bonne canalisation de l’eau et la construction de puits de captage, entre autres, doivent être mis en place.

“Nous avons déjà un projet de loi sur l’environnement qui permettra de punir les contrevenants”, a réitéré le gouverneur Soludo.

Canalisation de l’eau

Le gouverneur a déploré l’absence d’un bon plan et d’une bonne conception pour la canalisation de l’eau dans l’État d’Anambra.

Il a révélé que l’ouverture de canaux à Onitsha avait déjà commencé, ajoutant qu’il s’agissait d’une révolution qui devait commencer dans d’autres régions.

Il a insisté sur le fait que la préservation de l’environnement doit devenir un mode de vie, car il s’agit d’une menace existentielle !

“Si vous voulez sauver la société, la tâche ne sera pas facile. Si vous n’avez pas le courage de prendre des décisions difficiles en tant que dirigeant communautaire, vous devriez démissionner”, a insisté le gouverneur Soludo.

Le gouverneur a exhorté chaque communauté à mettre en place un comité permanent et une équipe d’action intercommunautaire, ainsi qu’un solide organe d’exécution.

Il a noté que la principale responsabilité des présidents généraux est de sauver leur ville de l’extinction en éduquant le public à la préservation de l’environnement.

“L’Anambra est fortement touché par deux catastrophes naturelles : les inondations et l’érosion des ravines. Le gouverneur a averti que “la lutte contre les inondations consommera à elle seule plus de 900 milliards de nairas, ce qui représente le budget total de l’Anambra pour de nombreuses années”.

M. Soludo a également annoncé qu’il y aurait des fonds de marche pour les cinq communautés qui fourniront des endroits désignés où le gouvernement pourra commencer à planter des arbres pour lutter contre l’érosion.

Auparavant, tout en souhaitant la bienvenue au gouverneur, le président du comité de transition pour Orumba Nord, M. Ogochukwu Ekwueme, a appelé le gouverneur à promulguer un cadre juridique qui contribuera à mettre un terme à l’exploitation du sable dans la région, qui est l’une des principales causes de l’érosion.

Pour sa part, le commissaire à l’environnement, M. Felix Odimegwu, a remercié le gouverneur de travailler avec les villages touchés par l’érosion, notamment Nanka, Awgbu, Oko, Amaokpala, Ekwulobia et leurs environs.

Il a souligné qu’une nouvelle loi serait établie pour encourager la plantation de grands arbres, laquelle est une excellente mesure pour freiner l’érosion, et pour s’assurer que les nouvelles maisons construites comportent des drainages pour canaliser l’eau correctement.

La réunion publique intitulée “Delivering the Solution Mandate in Erosion Control” s’est tenue au centre civique d’Oko, dans l’État d’Anambra.

Le chef de cabinet du gouverneur, M. Ernest Ezeajughi, le commissaire au pétrole et aux ressources minérales, Barr. Anthony Ifeanya, le commissaire chargé du gouvernement local et des questions relatives aux chefferies, M. Tony-Collins Nwabunwanne, le président général de la communauté d’Oko, Luke Nweke, le directeur général d’Anambra Erosion, Watershed and Climate Change, le professeur Phil Eze, entre autres, ont participé à la réunion.

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