Appel à une action commune contre la faim et la malnutrition

0 236

Un groupe de parties prenantes a appelé le gouvernement à mener une action conjointe dans la lutte contre la faim et la malnutrition, soulignant la nécessité d’investir dans les petits exploitants agricoles et les jeunes pour lutter activement contre la pauvreté et éliminer les pénuries alimentaires, le gaspillage et la faim.

S’exprimant lors de la commémoration de la Journée mondiale de la faim (JMF) 2023, le directeur général du Secrétariat du Sommet Feed Nigeria, M. Richard-Mark Mbaram, a souligné la nécessité de donner la priorité à une approche interconnectée de l’ensemble de la chaîne de valeur pour l’intensification durable du secteur agricole, afin de s’assurer que le Nigéria puisse éliminer la faim au sein de sa population.

Selon lui, la JMF, en tant que journée consacrée à la reconnaissance des efforts déployés pour éliminer la faim et la pauvreté, est conforme à la vision du sommet Feed Nigeria.

“Au secrétariat, nous privilégions et soutenons le dialogue, les projets et les mesures qui ont trait à la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté”.

“Le sommet Feed Nigeria offre une plateforme pour promouvoir la synergie entre les différentes parties prenantes, en particulier celles des secteurs public et privé de l’agroéconomie.”

Le thème du sommet de cette année : “Changement climatique et sécurité alimentaire : Atteindre la reprise économique grâce à une action résiliente”, s’aligne sur le thème du JMF2023 qui est : “Célébrer des solutions durables à la faim et à la pauvreté”.

Mbaram a fait remarquer que 828 millions de personnes confrontées à la faim et à la famine est un chiffre trop embarrassant dans un monde aussi sophistiqué et avancé que celui dans lequel nous vivons actuellement. “Quelque chose de radical doit être fait pour changer la situation”, a-t-il ajouté.

Dans son message de bonne volonté lors d’un dîner avec des agriculteurs organisé par la section nigériane du Forum ouvert sur la biotechnologie agricole (OFAB) en Afrique, en collaboration avec l’Alliance pour la science, le directeur général par intérim du Conseil national des semences agricoles du Nigéria (NASC), Dr Khalid Ishiak, a expliqué que le plus grand défi de l’agriculture au Nigéria est celui des semences.

Il a également noté que “la menace appelée conflits entre agriculteurs et éleveurs persiste en grande partie parce que nous n’avons pas pleinement adopté la biotechnologie. Notre population augmente et nous avons la responsabilité de la nourrir ainsi que notre bétail”.

Selon le Dr Ishiak, “le Nigeria produit aujourd’hui du gingembre, des fleurs de soleil et du manioc. Mais nous n’avons pas suffisamment travaillé pour développer les semences de gingembre. La qualité des semences est très importante pour la productivité des cultures”.

Abdullahi Mustapha, a souligné que l’événement était l’occasion de sensibiliser au rôle central des agriculteurs dans la lutte contre la faim et l’insécurité alimentaire dans notre pays. Selon lui, “nous devons tout d’abord reconnaître que les agriculteurs sont l’épine dorsale de nos systèmes alimentaires”. “L’agriculture à travers la technologie mettra fin à la faim de notre vivant et nous devons faire tout ce qui est possible pour utiliser la biotechnologie afin de lutter contre la faim.

Dans ses remarques, le directeur régional de la Fondation africaine pour les technologies agricoles (AATF), Dr Jean Baptiste Tignegre, a souligné la nécessité d’intégrer les progrès biotechnologiques pour développer l’agriculture.

“Nous devons non seulement reconnaître, mais aussi promettre un soutien continu à nos agriculteurs pour qu’ils aient accès à la sécurité, à la formation et à la connaissance, entre autres.” A-t-il intimé.

Pour sa part, le représentant du Conseil de la recherche agricole du Nigeria (ARCN) a appelé à l’ouverture de nouvelles opportunités de financement pour la recherche et les institutions agricoles au Nigéria.

S’exprimant au nom des organisateurs, la coordinatrice nationale du Forum ouvert sur la biotechnologie agricole (OFAB) en Afrique, Dr Rose M. Gidado, a précisé qu’on ne saurait trop insister sur l’importance des innovations scientifiques dans la lutte contre la crise alimentaire. “L’OFAB, section nigériane, une initiative de la Fondation africaine pour les technologies agricoles (AATF) sous les auspices de l’Agence nationale de développement des biotechnologies (NABDA), en collaboration avec l’Alliance pour la science, organise un dîner en commémoration de la Journée mondiale contre la faim.

“L’objectif de ce dîner est de célébrer les agriculteurs, les partenaires et les individus qui se sont engagés à réduire l’insécurité alimentaire au Nigéria et dans le monde entier, et de lancer une campagne pour la Journée nationale de l’agriculteur.

“Le but de la Journée nationale des agriculteurs est d’honorer et de reconnaître le travail acharné des agriculteurs qui nourrissent leurs communautés et leurs pays”, a insisté Dr Gidado.

L’architecte Kabiru Ibrahim, président de l’All Farmers Association of Nigeria (AFAN), a présidé la cérémonie. Le président de l’AFAN a exhorté le gouvernement à faire preuve d’une plus grande détermination pour donner aux agriculteurs nigérians les moyens de fournir une alimentation de qualité à la population, notant que l’accent avait été mis de manière démesurée sur le riz, au détriment d’autres cultures qui sont à la base de l’effort de sécurité alimentaire du pays. “Nous avons des haricots, du tournesol, du soja et du manioc, pour n’en citer que quelques-uns, et dépenser autant d’argent pour le riz n’est tout simplement pas logique”, a ajouté le dirigeant de l’AFAN.

Fondée par The Hunger Project en 2011, la Journée mondiale de l’alimentation a pour but de sensibiliser le public aux 820 millions de personnes qui souffrent de faim chronique et d’encourager les actions visant à créer des systèmes alimentaires durables qui garantiront à chacun un accès égal à des aliments nutritifs et abordables, aujourd’hui et à l’avenir, tout en réduisant les pertes post-récolte et le gaspillage alimentaire.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *