Avortements forcés: l’armée nigériane invite Reuters à fournir des preuves crédibles

Détails avec Salihu Ali, Abuja

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L’armée nigériane a promis d’accorder l’immunité aux soldats de Reuters qui ont affirmé avoir été interrogés sur les allégations de programme d’avortement mené par l’armée si les soldats se portent volontaires pour justifier les affirmations telles que rapportées par Reuters.

Le chef d’état-major de la défense du Nigeria, le général Lucky Irabor, a pris cet engagement lors de sa comparution devant le groupe spécial d’enquête indépendant sur les violations des droits de l’homme dans le cadre des opérations de lutte contre l’insurrection dans le nord-est du pays.

Reuters avait allégué dans ses rapports que l’armée nigériane, au cours de ses opérations dans le nord-est du Nigeria, avait mis en œuvre un programme d’avortement qui avait conduit à l’interruption de dix mille grossesses et à l’assassinat d’enfants.

Le général Irabor a exprimé sa consternation à propos de ces rapports, déclarant que ces allégations n’étaient qu’une simple imagination de Reuters visant à démoraliser les efforts de l’armée nigériane.Le chef d’état-major de la défense du Nigeria, le général Lucky Irabor

Le général de l’armée a mis Reuters au défi de révéler l’identité des soldats qui auraient donné de telles informations, ajoutant qu’il avait accordé une amnistie expresse à ces soldats ainsi qu’une immunité contre les sanctions et les poursuites.

Le chef d’état-major de la défense a déclaré que ce rapport était un chantage émotionnel exercé par des personnes mal intentionnées qui n’étaient pas satisfaites des succès enregistrés dans la lutte contre l’insurrection au Nigeria.

Lire aussi :Accusations d’avortements : l’armée nigériane demande à Reuters de fournir des preuves

Le général Irabor a souligné que les militaires nigérians étaient des professionnels qui respecteraient toujours le code de conduite et les règles d’engagement dans toutes leurs opérations à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Opération sans vie
L’ancien commandant de garnison de la 7e division de Maiduguri, le général de brigade Haruna Garba, qui a également comparu devant le groupe d’experts, a révélé que l’armée nigériane n’avait jamais mené d’opération appelée “Operation no living thing” (opération sans vie) dans le cadre de ses opérations dans le pays.

Le général de brigade Garba a expliqué que cette opération n’existait qu’en Sierra Leone, contrairement à ce que rapporte l’agence Reuters.

Selon le général de brigade Haruna, les forces armées nigérianes s’inquiètent du fait que les rapports de Reuters visent à salir les efforts de l’armée nigériane dans ses opérations anti-insurrectionnelles et son intégrité dans les opérations internationales de maintien de la paix.

Il a demandé au groupe d’experts d’exiger de Reuters qu’elle apporte des preuves de ses allégations.

Par ailleurs, le général de brigade Tuni Isa, qui a comparu devant le groupe d’experts, a nié toute implication de l’armée dans les allégations de l’agence Reuters.

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