Le Nigéria a besoin de 1,8 million d’unités de sang par an selon un hématologue

Un professeur d’hématologie à l’Université de l’État d’Edo, Musa Muhibi, affirme que le Nigéria a besoin d’un minimum de 1,8 million d’unités de sang par an pour répondre aux besoins de transfusion sanguine des citoyens.

C’est ce qu’il a ressorti de son article intitulé : “Le cycle de la sécurité du sang : Être efficace, égoïste et effectivement généreux” lors de la 7e conférence inaugurale de l’université à Uzairue, Edo, jeudi.

L’hématologue, qui est le doyen de la Faculté des sciences de la santé appliquées, a précisé que le taux de don de sang dans le pays est faible, avec seulement un maximum de 10 % des donneurs.

Selon lui, la majorité des dons de sang proviennent de donneurs familiaux de remplacement, dont certains ne font pas l’objet d’un dépistage adéquat des infections transmissibles par le sang et d’autres problèmes sanitaires.

Ses mots: “Le Nigéria a l’un des taux de don de sang volontaire les plus bas au monde, avec seulement 10 % de l’approvisionnement en sang provenant de donneurs volontaires.

“Par ailleurs, 60 % du sang provient de donneurs familiaux de remplacement, tandis que 30 % provient de donneurs de sang rémunérés”, a-t-il ajouté.

Le doyen a également noté que des stratégies visant à promouvoir le don de sang volontaire étaient nécessaires pour augmenter la disponibilité de sang sûr afin de répondre à la forte demande de transfusion sanguine.

Cela s’explique, selon lui, par le taux élevé de mortalité maternelle et la prévalence accrue des maladies infectieuses et du paludisme, qui nécessitent parfois des transfusions sanguines.

M. Muhibi a ajouté que la transfusion sanguine pouvait sauver la vie des patients dans le besoin et restait un aspect crucial des services de santé, en particulier dans les situations d’urgence et pendant les procédures médicales telles que les opérations chirurgicales.

Le don a également révélé que les facteurs affectant le don de sang volontaire comprenaient la peur des aiguilles, le manque de confiance dans le système de santé, une sensibilisation insuffisante ainsi que des croyances culturelles et religieuses.

Il a toutefois appelé à sensibiliser le public à l’importance du don de sang et aux avantages du don volontaire.