Les assureurs de la sous-région exhortés à repositionner le secteur

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La ministre nigériane des Finances, du Budget et de la Planification nationale, Dr Zainab Ahmed, a demandé aux assureurs d’Afrique de l’Ouest d’élaborer une stratégie pour repositionner le secteur de l’assurance sur le continent en vue d’une compétitivité mondiale.

Dr Ahmed a tenu ces propos lors du 50ème anniversaire de la conférence éducative 2023 de l’Association des compagnies d’assurance d’Afrique de l’Ouest (WAICA).

La conférence a été accueillie par le Nigéria, à Lagos, et avait pour thème : “Repositionner l’industrie de l’assurance en Afrique de l’Ouest pour une compétitivité mondiale”.

Selon elle, l’assurance dans l’ensemble de l’Afrique a été caractérisée par une faible pénétration et une faible contribution à la croissance financière de la plupart des pays africains.

Mme Ahmed a précisé qu’il fallait promouvoir le maintien d’un marché de l’assurance efficace, équitable, sûr et stable dans la sous-région, dans l’intérêt des assurés et des autres parties prenantes.

“En tant qu’optimistes, nous sommes encouragés à croire en une nouvelle aube, en tirant parti des innovations technologiques et d’un changement de paradigme positif, en nous concentrant et en nous préparant à répondre à l’augmentation prévue de la demande et à la partie inexploitée du marché.

“Dans l’environnement commercial moderne, les perturbations font partie intégrante de toute activité.

“Le secteur de l’assurance, comme d’autres composantes du système financier, évolue en réponse à un large éventail de forces sociales et économiques mondiales.

“En particulier, l’assurance et les activités financières liées à l’assurance dépassent de plus en plus les frontières nationales et sectorielles”, a-t-elle évoqué.

Selon elle, la conférence éducative 2023 de la WAICA n’aurait pas pu être plus appropriée, compte tenu de l’objectif primordial de la Zone de libre-échange continentale africaine, Zleca, qui est d’accélérer le commerce intra-africain.

M. Ahmed a insisté sur la nécessité d’établir la base de données de haute qualité sur l’assurance afin de fournir une vision holistique des opérations du secteur dans la sous-région.

La ministre des finances a encouragé les membres de la WAICA à tirer parti de la technologie et d’autres canaux de distribution alternatifs pour accroître la pénétration du marché.

La coopération multilatérale, a-t-elle noté, devait être renforcée dans le but de promouvoir les normes internationales et de favoriser des environnements d’investissement favorables et des marchés ordonnés dans la sous-région et au-delà.

“Par conséquent, il est devenu impératif pour les systèmes et pratiques de contrôle des assurances de se moderniser en permanence afin de faire face à ces évolutions.

“Ceci afin d’atténuer les éventuels problèmes de stabilité financière et systémique découlant du secteur de l’assurance au fur et à mesure qu’ils apparaissent.

“Je félicite tous les délégués de la WAICA à l’occasion du jubilé d’or de l’association et vous souhaite des délibérations fructueuses”, a-t-elle intimé.

Elle était représentée par M. Sunday Thomas, commissaire aux assurances et directeur général de la Commission nationale des assurances (NAICOM).

Lors d’un débat, le directeur général de Cornerstone Insurance Plc, M. Ganiyu Musa, a exhorté les membres de la WAICA à s’engager dans un cycle de notation internationale afin de renforcer leur profil et la confiance du public dans leurs entreprises.

M. Musa a expliqué que la notation était essentielle et plus profonde que l’audit pour les consommateurs, car une telle recommandation d’un tiers indépendant montre la crédibilité d’une entreprise aux consommateurs.

Il a fait remarquer que les assureurs africains abordent la notation dans une position désavantageuse et que, pour obtenir une meilleure notation, ils doivent modéliser les risques et l’allocation des capitaux.

La WAICA a été créée en 1973, dans le but d’améliorer l’image de l’industrie de l’assurance en Afrique de l’Ouest.

L’association contribue à la création d’un environnement favorable aux industries et aux économies, en promouvant la coopération à tous égards entre toutes les compagnies d’assurance et de réassurance opérant dans sa sous-région.

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