La BAD et le Japon signent un accord d’emprunt de 350 millions de dollars pour soutenir le secteur privé en Afrique

La Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ont signé un accord de prêt de 44.100.000.000 yens (350 millions de dollars) pour financer le soutien de la Banque aux opérations du secteur privé en Afrique.

La banque, dans un communiqué, jeudi à Abuja, a déclaré que le prêt était dans le cadre de l’initiative EPSA (Enhanced Private Sector Assistance), une composante de l’aide publique au développement du Japon à l’Afrique.

La cérémonie de signature du prêt concessionnel au secteur privé a eu lieu au siège de la JICA à Tokyo, entre le président de la JICA, Dr Tanaka Akihiko, et le président de la BAD, Dr Akinwumi Adesina.

M. Adesina est au Japon pour discuter des opportunités d’investissement en Afrique avec des hauts fonctionnaires, de grandes entreprises japonaises, des partenaires de développement, des parlementaires et le corps diplomatique africain.

Le président de la JICA a déclaré que le prêt représentait une étape cruciale dans les efforts déployés par le Japon pour travailler avec la BAD afin de soutenir l’Afrique.

Selon M. Tanaka, l’Afrique est confrontée au défi de naviguer dans de multiples crises combinées, y compris les questions de viabilité de la dette et l’impact de la guerre en Ukraine.

Il a ajouté que “le secteur privé en Afrique est essentiel pour créer des emplois pour la prospérité et le progrès de l’Afrique”.

“Bien que le secteur privé soit confronté à des pressions économiques et sociales sans précédent, nous sommes convaincus que les opérations non souveraines de la Banque, soutenues par ce prêt concessionnel, joueront un rôle essentiel dans la résolution de ces problèmes urgents”.

Des emplois pour les jeunes

Concernant la nécessité de créer des emplois pour les jeunes, le président de la JICA a déclaré : “Il est stupide de ne pas profiter de la jeunesse active en Afrique.
“En Afrique, il y a une abondance de jeunes, mais au Japon, nous avons une abondance de population âgée.

M. Tanaka a déclaré qu’il était important d’explorer les moyens de promouvoir l’interaction entre les étudiants universitaires japonais et ceux d’Afrique afin de favoriser l’échange de connaissances et de compétences.

Il a convenu que la JICA devrait poursuivre les discussions avec la BAD afin d’examiner certaines questions soulevées par le président de la BAD.

Il s’agit notamment de la numérisation des opérations de soins de santé primaires et de la création de la Fondation africaine pour les technologies pharmaceutiques, qui sera hébergée dans la capitale rwandaise, Kigali.

Le président de la BAD a remercié le gouvernement du Japon ainsi que la JICA pour leur soutien continu à la Banque et à l’Afrique.

Collaboration

M. Adesina a invité la JICA à collaborer avec la BAD dans d’autres domaines critiques, tels que l’affinement des pactes de livraison pour l’alimentation et l’agriculture élaborés par les pays africains, lors d’un sommet alimentaire tenu en janvier au Sénégal pour lutter contre l’insécurité alimentaire sur le continent.

“Le soutien de la JICA sera crucial pour la mise en œuvre des zones industrielles agro-industrielles spéciales, qui constitueront le plus grand changement pour l’agriculture africaine.

” Elles transformeront les économies rurales, réduiront les pertes alimentaires, transformeront et ajouteront de la valeur aux cultures produites dans les zones rurales et créeront des emplois”, a déclaré M. Adesina.

Le responsable de la BAD a exhorté la JICA à aider les jeunes à se lancer dans l’agriculture, en déclarant que les jeunes étaient le meilleur atout de l’Afrique, mais qu’ils n’avaient pas accès au financement.

Il a déclaré : “La Banque met en place des banques d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes afin de leur fournir un soutien financier et technique tout au long du cycle économique.”

La JICA et la BAD ont signé le premier prêt d’assistance au secteur privé en 2007.

À ce jour, la Banque et le gouvernement japonais ont signé huit prêts non souverains pour un montant total de 1,85 milliard de dollars.

Jusqu’à présent, les prêts ont contribué à soutenir 51 projets, principalement des lignes de crédit et des fonds propres à des institutions régionales de financement du développement, des fonds de capital-investissement et des financements de projets pour des partenariats public-privé dans le domaine de l’infrastructure.

Le soutien du Japon à l’Afrique, acheminé par la BAD par l’intermédiaire de l’EPSA, comporte trois volets principaux.

Le gouvernement japonais est l’un des principaux soutiens de la Banque.

Il a contribué à la plus grande augmentation générale de capital jamais réalisée par la Banque en 2019.

En décembre 2022, le Japon a fourni 534 millions de dollars pour la seizième reconstitution du fonds, qui s’élève à 8,9 milliards de dollars.