Le recensement numérique renforcera la sécurité au Nigéria selon le Ministre

Détails avec Acheme Jack depuis Kano

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Le ministre nigérian de l’information et de la culture, Alhaji Lai Mohammed, a fait valoir que le recensement national numérisé de la population et de l’urbanisme de l’année 2023, prévu pour la première semaine du mois prochain dans tout le pays, renforcera la sécurité dans tous les secteurs et a exhorté tout un chacun à mettre la main à la pâte pour que l’exercice soit un grand succès.

Le ministre, qui est le président du comité national de publicité pour le recensement de 2023, a fait cette déclaration lors d’une réunion publique des parties prenantes tenue dans l’État de Kano, dans le Nord-ouest du pays.

Le recensement, a-t-il déclaré, s’avère important pour la planification, le développement des infrastructures, la sécurité et l’amélioration du progrès national, entre autres.

Il a ajouté que la composante numérique de l’exercice de recensement rendra les informations codifiées disponibles pour tous les secteurs afin de contrôler et de renforcer la sécurité dans le pays.

“La relation entre le recensement et la sécurité est qu’il s’agira d’un recensement numérique parce que la technologie sera déployée. Toutes les informations générées par cet exercice seront codifiées et rassemblées et seront certainement partagées sur différentes plateformes.

“Il s’agit de l’identification nationale, qui est très importante pour le secteur de la sécurité et la surveillance, des informations bancaires, qui sont très importantes pour les contrôles de sécurité et la lutte contre les flux financiers illicites dans notre système économique, des services d’immigration, qui sont également liés à la sécurité. Les services d’immigration, qui sont également liés à la sécurité, afin de pouvoir contrôler les personnes qui entrent dans notre pays.

Ce sont toutes ces questions que le recensement national de 2023 va aborder”, a informé le ministre.

Il a ajouté qu’on ne saurait trop insister sur l’importance et la signification d’un recensement national pour le Nigeria, comme pour d’autres parties du monde.

Selon lui, la population nigériane avait augmenté de 30 % depuis le dernier recensement effectué en 2006, il y a environ 17 ans, soulignant qu’au-delà de cela, il était nécessaire de mieux connaître le nombre exact, la répartition des sexes, les différents niveaux d’âge et les différentes sections de la démographie du pays.

D’après lui, la réunion publique a été organisée pour que les populations échangent leurs points de vue, dissipent les fausses nouvelles et discutent des moyens à mettre en œuvre pour que le recensement national de 2023 soit couronné de succès.

“L’objectif est de créer la sensibilisation nécessaire au recensement, d’éclaircir les zones d’ombre à ce sujet, car nous tous, assis ici, n’avons peut-être pas les compétences techniques, mais ceux qui ont les connaissances techniques sont ici pour donner les réponses nécessaires.

“Pour que l’information nécessaire puisse être apportée là où elle doit l’être, c’est-à-dire à la base, pour que la désinformation, les fausses informations sur le recensement ne soient pas autorisées à perturber cet événement national et à lui ôter tout son éclat”, a précisé le ministre.

Le ministre était représenté par le directeur général de l’Agence nationale d’orientation, Dr Garba Abari.

Les remarques faites lors de la réunion portent notamment sur la religion, l’appartenance ethnique, les personnes handicapées, les personnes déplacées à l’intérieur du pays, les zones sujettes à l’insécurité, les fausses nouvelles, les personnes en transit, le caractère du personnel recruté et la rémunération, pour n’en citer que quelques-uns.

Le directeur des affaires publiques de la Commission nationale de la population, Isiaka Yahaya, en répondant aux questions, a insisté sur le fait que le questionnaire du recensement ne laissait pas de place aux questions et réponses sur la religion et l’appartenance ethnique.

“Le recensement ne pose pas de questions religieuses comme cela a été malencontreusement diffusé sur différentes plateformes de médias sociaux. Il ne pose pas non plus de questions sur l’ethnicité.

“Le recensement de 2023 vise uniquement à générer des informations sur le nombre de Nigérians, le nombre de femmes et d’hommes, le nombre de jeunes et de personnes âgées, le nombre de personnes ayant un emploi et le nombre de personnes n’en ayant pas. Ce sont les informations nécessaires à la planification nationale”, a-t-il souligné.

En ce qui concerne la place des personnes vivant avec des handicaps dans le questionnaire, question posée par une victime, Aminu Ahmed Tudun-Wada, le directeur a répondu que le questionnaire avait été conçu pour recueillir les informations nécessaires à leur sujet.

“Les informations sur les personnes handicapées seront bénéfiques, car elles permettront de planifier facilement des activités à leur sujet. Les questions les concernant figurent dans le questionnaire”, a-t-il déclaré.

Un représentant de l’Association chrétienne du Nigéria (CAN), le révérend Tinto Musa, s’est interrogé sur la situation des centaines de Nigérians déplacés par les insurrections, même de l’autre côté de la frontière, dans le cadre du recensement. Yahaya a répondu : “Les personnes déplacées se verront poser des questions sur leur lieu d’origine et leurs données seront ensuite recueillies sur place. Personne ne perdra son identité, mais ceux qui se trouvent dans d’autres pays ne seront pas recensés, car le recensement concerne les personnes résidant dans un pays. Cependant, tous les étrangers présents au Nigéria seront recensés”.

Sur la question de l’insécurité et des zones difficiles d’accès abordée par Hajia Jemila Hudu du National Council of Women Society, Yahaya a répondu que des mesures avaient été prises pour surmonter ces difficultés

“Les recenseurs recrutés sont tous originaires des zones de gouvernement local, car ils connaissent les coins et recoins. La police et les chefs traditionnels ont également été engagés, de sorte qu’il n’y aura pas de problème.

“Dans les zones difficiles d’accès, nous utiliserons des bicyclettes, des chevaux, des bateaux et d’autres moyens pour atteindre ces zones”, a-t-il lancé.

Il a ajouté que la commission avait pris de nombreuses mesures de sécurité contre les mécréants lors du recrutement, promettant que toutes les personnes employées seraient rapidement payées, à l’exception de celles qui utilisent des banques de microfinancement.

“Les personnes en transit et les sans-abri seront retrouvés dans leur lieu de résidence temporel, même tard dans la nuit, y compris dans les internats et les institutions. Tout le monde se verra poser les questions nécessaires. Personne ne perdra son identité au cours de l’exercice de cinq jours.

“Des cartes de rappel seront distribuées à ceux qui ne sont pas chez eux. Plus tard, au cours de l’exercice, des visites seront effectuées pour les recenser”, a-t-il ajouté.

Le directeur général de l’Agence nationale d’orientation, Dr Garba Abari, a appelé les citoyens à dissiper les fausses nouvelles sur les médias sociaux concernant le recensement, exhortant les religieux à diffuser des messages contre cette évolution peu glorieuse.

“J’appelle les imams, le comité des mosquées à faire passer le message que ce qui est diffusé est une fausse nouvelle”, a-t-il évoqué.

Le Comité national de publicité pour le recensement compte parmi ses membres les directeurs généraux de VON, NTA, NAN et NOA.

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