Torchage de gaz : Le Nigeria entend imposer une amende de 49 millions de dollars aux compagnies pétrolières

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Le gouvernement nigérian veut imposer une amende de 49 millions de dollars (22 milliards d’euros) aux compagnies pétrolières et gazières opérant à terre pour avoir torché 24 milliards de pieds cubes standard de gaz d’une valeur d’environ 40 milliards d’euros (86 millions de dollars) entre janvier et février 2023.

Selon les dernières données de l’Agence nationale de détection et de réponse aux déversements d’hydrocarbures, les sociétés opérant à terre paieront les pénalités pour avoir enfreint la règle de torchage du gaz.

“Les entreprises opérant à terre ont brûlé 24,5 milliards de SCF de gaz d’une valeur de 85,8 millions de dollars, avec 49 millions de dollars de pénalités à payer”, a précisé l’agence.

Le gaz est brûlé ou torché dans le cadre du processus de production pétrolière. Toutefois, le gouvernement fédéral a récemment mené des campagnes en faveur de la monétisation du gaz et contre le brûlage à la torche.

Le rapport indique que les entreprises ont brûlé 19,14 milliards de SCF de gaz en janvier et 14,04 milliards de SCF de gaz en février 2023, contribuant à l’émission de 1,3 million de tonnes de dioxyde de carbone, avec un potentiel de production d’électricité de 2 500 gigawatts-heures.

D’autre part, les sociétés opérant en mer ont brûlé à la torche 25,8 milliards de SCF de gaz, d’une valeur de 90 millions de dollars, pouvant générer 2 600 gigawatts-heures d’électricité et l’équivalent de 1,4 million de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone.

En particulier, les sociétés offshore ont brûlé 10,84 milliards de SCF et 13,09 milliards de SCF de gaz en janvier et février 2023 respectivement. La NOSDRA n’a pas précisé le montant des pénalités que les sociétés offshore devraient payer pour le torchage.

Au total, la NOSDRA a déclaré que 50,3 milliards de SCF de gaz ont été brûlés, ce qui représente une perte d’environ 81 milliards de nairas (176 millions de dollars) au cours des mois examinés.

Le volume de gaz brûlé au cours des deux mois était inférieur de 11,9 % aux 57,1 milliards de SCF de gaz brûlé au cours de la même période en 2022.

L’agence de remédiation des déversements d’hydrocarbures a noté que le gaz brûlé à la torche au cours de la période considérée équivaut à l’émission de 2,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone et a un potentiel de production d’électricité de 5 000 gigawatts, tandis que les entreprises sont passibles de pénalités de 101 millions de dollars, soit environ 46 milliards d’euros.

Le rapport de la NOSDRA identifie les entreprises concernées comme étant Shell Petroleum Development Company, qui a enregistré un torchage de gaz dans les concessions minières 11, 13, 14, 17, 18, 22, 23, 26, 28, 30 et 39, entre autres ; Nigerian Agip Oil Company, qui a signalé un torchage de gaz dans les concessions minières 61 et 62 ; et Chevron Nigeria, qui a enregistré un torchage de gaz dans les concessions minières 49, 54 et 95, entre autres.

Les autres sociétés concernées sont Mobil Producing Nigeria, Nigerian Petroleum Development Company, Addax Petroleum Limited, Famfa Oil et Elf Petroleum, entre autres.

La NOSDRA a déploré que, malgré les efforts déployés pour le réduire, le gaz soit brûlé à la torche au Nigeria depuis les années 1950, libérant du dioxyde de carbone et d’autres substances gazeuses dans l’atmosphère, ce qui n’a cessé d’entraîner des problèmes environnementaux et sanitaires dans les zones de production pétrolière.

Le président de la Society of Petroleum Engineers, SPE Nigeria Council, le professeur Olalekan Olafuyi, a déclaré que le gouvernement fédéral augmenterait les pénalités pour le torchage de gaz alors que le Nigeria se dirige vers la réalisation de son engagement envers les objectifs nets zéro des Nations Unies d’ici 2060.

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