À Paris, ouverture des bureaux de vote pour décider du sort des trottinettes en libre-service

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Les bureaux de vote dédiés à la consultation parisienne sur les trottinettes en libre-service, qui doit décider du futur de ces 15 000 engins contestés dans la capitale, ont ouvert dimanche matin à 9 h.

“Pour ou contre les trottinettes en libre-service ?” Les Parisiens inscrits sur les listes électorales au 10 mars 2022, soit 1 382 322 citoyens français ou ressortissants de l’Union européenne, sont appelés à répondre à cette question, dimanche 2 avril, lors d’une “votation citoyenne” convoquée par la maire PS Anne Hidalgo.

Le vote est ouvert jusqu’à 19 h, avec divulgation des résultats prévue à 22 h. Chaque arrondissement compte un lieu de vote, sauf le 16e qui en compte deux. Les 21 sites, pour la plupart des mairies d’arrondissement à l’exception de deux gymnases (16e et 19e) et d’une école (16e), regroupent 203 bureaux de vote, gérés par 1 270 agents.

Le vote électronique et le vote par procuration ne sont pas possibles, au grand dam des opérateurs de trottinettes, qui espéraient mobiliser leur jeune clientèle par ce moyen.

Une consultation inédite

Cette consultation, une première du genre dans la capitale, “engagera” la maire socialiste qui doit décider du renouvellement ou non du contrat avec les trois opérateurs privés présents dans la capitale (Lime, Tier et Dott). Ces conventions, qui autorisent chacun à déployer 5 000 trottinettes, arrivaient à échéance fin mars.

Améliorations technologiques, campagne sur les réseaux sociaux et course gratuite le jour du vote : les trois opérateurs ont tout tenté pour éviter leur éviction, qui renverrait un signal négatif aux villes moyennes hésitant à autoriser ce service, quand d’autres grandes métropoles comme Barcelone ou Montréal bloquent encore leur installation.

Les trottinettes électriques sont accusées par leurs détracteurs d’être abandonnées n’importe où dans l’espace public, de frôler à toute vitesse les piétons sur les trottoirs, ou de ne pas être si écologiques que cela en raison d’un mauvais bilan carbone supposé.

Pour autant, la pandémie et les grèves dans les transports, combinées aux restrictions sur la circulation automobile dans la capitale française, ont favorisé leur multiplication.

Pour rassurer la mairie, les opérateurs ont déjà déployé de nombreuses mesures, immatriculant leurs trottinettes pour mieux collaborer avec les forces de l’ordre, accentuant les contrôles de l’âge des utilisateurs, et renforçant les patrouilles contre les engins mal garés.

 

Avec AFP

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