La Grande-Bretagne adhère au pacte commercial transpacifique
La Grande-Bretagne a conclu un accord pour rejoindre l’Accord global et progressif pour le partenariat transpacifique (CPTPP), qui regroupe 11 pays, dont le Japon et l’Australie.
Le Premier ministre Rishi Sunak a déclaré qu’il s’agissait de l’accord commercial le plus important depuis le Brexit.
“Rejoindre le bloc commercial du CPTPP place le Royaume-Uni au centre d’un groupe dynamique et croissant d’économies du Pacifique”, a déclaré M. Sunak dans un communiqué, ajoutant que l’accord démontrait “les avantages économiques réels de nos libertés post-Brexit.”
Le ministre japonais de l’économie, Shigeyuki Goto, a qualifié l’adhésion de la Grande-Bretagne au pacte de “grande importance” pour la promotion du libre-échange, des marchés ouverts et compétitifs ainsi que de l’intégration économique au-delà de la ceinture du Pacifique.
Le Japon a présidé les négociations pour l’adhésion de la Grande-Bretagne au pacte.
Liens commerciaux mondiaux
Après son départ de l’Union européenne en 2020, le Royaume-Uni cherche à nouer des liens commerciaux à l’échelle mondiale et à s’orienter vers des économies géographiquement éloignées, mais à croissance rapide.
Elle approfondit ses liens dans la région indo-pacifique, car son cadre de politique étrangère considère la Chine comme un “défi majeur”.
Les autres membres du CPTPP sont le Brunei, le Canada, le Chili, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Viêt Nam. La Grande-Bretagne est le premier nouveau membre à rejoindre le groupe.
Le Japon a demandé aux États-Unis de revenir dans le pacte commercial transpacifique après que Washington se soit officiellement retiré en 2017 de l’accord commercial du Partenariat transpacifique, le prédécesseur du CPTPP.
Le secrétaire général du cabinet japonais, Hirokazu Matsuno, a déclaré qu’il était “souhaitable” que les États-Unis réintègrent le pacte commercial et que Tokyo continuerait à faire pression sur Washington pour qu’il en devienne membre.
L’adhésion viendra compléter les accords bilatéraux de libre-échange (ALE) que la Grande-Bretagne a conclus avec la plupart des pays membres, et donnera aux entreprises des options supplémentaires quant aux conditions dans lesquelles elles peuvent commercer.
La Grande-Bretagne a déclaré que l’accord, qui réduira les droits de douane sur les voitures, les spiritueux et les produits laitiers, stimulerait l’économie de 1,8 milliard de livres (2,2 milliards de dollars) chaque année à long terme, un chiffre qui pourrait augmenter à mesure que d’autres pays rejoindront le pacte.
La Grande-Bretagne a conclu de nouveaux accords commerciaux post-Brexit avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande et s’est mise d’accord sur un accord de libre-échange avec le Japon en 2020. Elle est également en pourparlers avec le Canada et le Mexique en vue de conclure de nouveaux accords de libre-échange après avoir mis fin aux accords commerciaux précédents de l’UE à la fin de l’année 2020.