Cyberattaques lors des élections de gouverneurs : 3,8 millions de tentatives d’ingérence interceptées au Nigéria

Détails avec Na’ankwat Dariem, Abuja

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Selon le ministre des communications et de l’économie numérique, professeur Isa Pantami, le gouvernement avait bloqué plus de 3,8 millions de cyber-attaques provenant de l’intérieur et de l’extérieur du Nigéria lors des élections de gouverneur et des parlements étatiques du samedi 18 mars.

Le professeur Pantami a déclaré que les tentatives de piratage avaient commencé le jour avant les élections sous différentes formes.

D’après le professeur Pantami, la mise en œuvre de certaines recommandations ainsi que les mesures prises pour renforcer les mécanismes de cyberdéfense nigérians ont contribué à bloquer les attaques.

Dans une déclaration signée par Dr Femi Adeluyi, assistant technique principal (recherche et développement) du ministre, le professeur Pantami a présenté la répartition des attaques comme suit:

Vendredi 17 mars (1 046 896) ;

Samedi 18 mars (1.481.8470) ;

dimanche 19 mars (327 718) et lundi 20 mars (977 783).

Le professeur Pantami a révélé que le blocage avait été facilité par l’infrastructure cybernétique mise en place par le gouvernement pour surveiller les activités dans le cyberespace nigérian avant, pendant et après les élections.

Le gouvernement nigérian, a-t-il ajouté, avait formé un comité permanent chargé de sécuriser le cyberespace de la nation, qui a consolidé ses efforts, comme on a pu le constater lors de la présidentielle, afin de garantir que le cyberespace du Nigéria reste sûr et sécurisé.

Le ministre a également félicité le président Muhammadu Buhari pour son soutien et son approbation des initiatives visant à promouvoir l’économie numérique et la cybersécurité.

Le professeur Pantami a évoqué : “Il est intéressant de noter que les activités des acteurs de la cybermenace dans le cyberespace nigérian pendant les élections des gouverneurs et des parlements étatiques sont beaucoup plus faibles que pendant les élections présidentielle et législatives. Ce n’est ni surprenant ni inattendu car, le Nigeria étant la plus grande démocratie d’Afrique, les élections présidentielle et législatives attirent forcément davantage l’attention de tous, y compris des acteurs de la cybermenace, que les élections des gouverneurs et des parlements étatiques.

Le professeur Pantami a vopi que le comité, qui a surveillé l’infrastructure de télécommunication pour le bon déroulement des élections générales de 2023, a été chargé d’élaborer et de mettre en œuvre des plans visant à renforcer la résilience de l’infrastructure numérique critique contre les cybermenaces ; de concevoir des procédures et d’utiliser des technologies pour prévenir, détecter et répondre aux cyberattaques.

“Il s’agit également de développer la capacité de récupérer rapidement tout dommage causé, d’élaborer une évaluation complète des risques, d’analyser les capacités actuelles de la nation en matière de cybersécurité et d’identifier les lacunes à combler, ainsi que de fournir des conseils professionnels au gouvernement sur l’utilisation efficace des technologies numériques dans la conduite des élections générales de 2023”, a-t-il expliqué.

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