Les relations des partisans américains au-delà de la période électorale

L’ambassadrice des Etats-Unis au Nigéria, Mary Beth Leonard, a appelé les Nigérians à prendre leurs responsabilités et à s’intéresser à la démocratie et à la gouvernance au-delà de la saison électorale et du jour des élections.

L’ambassadrice Mary Beth Leonard, qui a lancé cet appel lors d’un entretien avec des journalistes à Abuja au sujet des prochaines élections, a révélé que les États-Unis étaient très intéressés par leur déroulement pacifique et par la manière dont les règles démocratiques permettent l’émergence d’un candidat populaire.

“L’une des cultures de la politique consiste à faire en sorte que l’électorat sache que sa relation avec le gouvernement ne doit pas se limiter à la période des élections, mais qu’elle doit se poursuivre pendant la durée du mandat. Une fois que vous avez voté et que quelqu’un est entré en fonction, les gens ont l’obligation d’assurer un suivi auprès des titulaires de ces fonctions et de leur dire : “J’ai voté pour vous parce que je veux ceci, par exemple une meilleure éducation dans mon État, un meilleur accès aux soins de santé, un environnement propice à mes activités commerciales. Il est important de savoir que la démocratie n’est pas une question d’élections mais de conversation entre les citoyens et leur gouvernement, sur la façon dont ils travaillent ensemble pour assurer la prospérité et l’engagement. Je pense que dans chaque société, elle évolue au fil du temps. Et je pense qu’il y a de la place pour que cette conversation se développe davantage au Nigeria”, a-t-elle lancé.

La diplomate a expliqué que tous les Nigérians ont un rôle à jouer dans la conduite pacifique des prochaines élections, insistant sur le fait que pour que les élections se déroulent sans accroc, cette responsabilité ne peut être laissée aux seules agences de sécurité du pays.

“La conduite d’une élection pacifique ne dépend pas de la signature d’un traité de paix et n’est pas seulement la responsabilité des agences de sécurité, c’est la responsabilité de chaque électeur nigérian, de chaque citoyen nigérian, des membres du gouvernement, des membres de la CENI, chacun a un rôle à jouer, mais chaque Nigérian en particulier a la responsabilité d’éviter la violence. Les politiciens ont le droit d’être en désaccord les uns avec les autres sur les questions qu’ils sont censés aborder, c’est le but des élections. Mais les débats doivent se dérouler dans une atmosphère de paix”, a-t-elle expliqué.

La cheffe de la diplomatie américaine au Nigéria, Leonard a salué le niveau de croissance démocratique au Nigéria.

“Depuis le début de l’expérience démocratique actuelle en 1999, la démocratie s’est développée au Nigéria et tout le monde est désormais familiarisé avec les principes démocratiques de base. L’aspect physique de l’élection s’est développé, mais ce n’est qu’une partie, insistant sur le fait que tous les éléments de la culture démocratique doivent être imprégnés et autorisés à se développer”, a-t-elle noté.

Les femmes en politique

Elle a souligné la nécessité de la participation des femmes à la politique.

“J’attends avec impatience une plus grande participation des femmes à la politique, ce serait un bon récit pour la démocratie nigériane si la moitié de sa population, les femmes, avaient les mêmes chances que les hommes d’aspirer et d’être élues à des fonctions politiques”.

M. Leonard, qui a souligné le respect du Nigéria pour la limitation des mandats démocratiques, contrairement à d’autres pays africains, a réitéré l’engagement des États-Unis à travailler avec le dirigeant que les Nigérians choisiront comme président, quel qu’il soit, le Nigéria étant l’un des amis les plus chers des États-Unis.