Le groupe d’enquête spécial du gouvernement fédéral sur le vol/les pertes de pétrole a appelé à des conversations délibérées pour conduire des réformes juridiques qui prévoient des peines plus sévères pour les entités coupables de vol de pétrole.
Le Président du Panel, le Général de division à la retraite. Barry Ndiomu, a lancé cet appel dans son discours de bienvenue à la conférence des parties prenantes sur le vol et les pertes de pétrole à Abuja.
Le thème de la conférence est : “Protéger les actifs de l’industrie pétrolière pour améliorer l’économie”.
Selon lui, des discussions franches doivent avoir lieu pour permettre au pays de “déchiffrer le code” et de mettre fin à l’entreprise criminelle du vol de pétrole.
M. Ndiomu, qui est également l’administrateur intérimaire du Programme d’amnistie présidentielle (PAP), a regretté que la menace du vol de pétrole ait eu un impact négatif énorme sur la production de pétrole brut au Nigéria, plongeant la production à 800 000 bpj, son niveau le plus bas depuis 13 ans.
Il a réaffirmé que des consultations stratégiques ont eu lieu avec les gouvernements étatiques de la région du delta du Niger et d’autres parties prenantes importantes à cet effet.
“Du côté des organismes chargés de l’application de la loi et de la sécurité, des visites ont été effectuées auprès du chef d’état-major de l’armée et de la marine, du DG-DSS, du procureur général de la Fédération et ministre de la Justice, de l’EFCC, entre autres.
“Ces rencontres nous ont permis d’obtenir des informations sur les défis auxquels leurs organisations respectives sont confrontées pour sécuriser les actifs pétroliers de notre nation et lutter contre le vol de pétrole.
Ces efforts nous ont permis d’acquérir de nouvelles connaissances et ont suscité des discussions honnêtes entre les membres du panel, qui ont abouti à des conclusions évidentes, à savoir que le vol et la perte de pétrole brut résultent d’un double problème de complicité et de négligence”, a tancé M. Ndiomu.
Le président du panel a également expliqué que le tableau qui se dessine suggère l’existence d’un réseau sophistiqué de complicité entre les éléments des communautés d’accueil, les agences de sécurité et les acteurs de l’industrie.
Il a ajouté qu’il s’agit aussi bien d’institutions gouvernementales que privées, ainsi que de collaborateurs internationaux.
“La conception de cette conférence s’inscrit dans la stratégie du panel visant à obtenir des contributions, des informations et des données supplémentaires sur le sujet. L’événement d’aujourd’hui vise donc à consolider ce qui a été réalisé jusqu’à présent”, a révélé M. Ndiomu.
En outre, le président a préconisé l’application de technologies modernes pour protéger les actifs pétroliers et une révision de l’architecture sécuritaire dans la région.
“Cela devrait être fait en vue d’endiguer le réseau sophistiqué de complicité entre les éléments des communautés hôtes, les agences de sécurité et les acteurs de l’industrie”, a-t-il ajouté.
