Les dirigeants africains exhortés à la résolution des conflits
Propos recueillis par Timothy Choji depuis Addis-Abeba, la capitale nigériane
Le président nigérian Muhammadu Buhari a lancé un appel aux pays membres de l’Union africaine (UA) à renforcer les systèmes d’alerte précoce afin de limiter les conflits sur le continent.
Le président a également exhorté tous les États membres de l’UA à ratifier l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (Zleca).
Les positions et interventions nigérianes sur ces questions ont été transmises par le président au cours de réunions distinctes lors du 36e sommet de l’UA qui se tient actuellement à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Le sommet, qui se réunit sous le thème “Accélération de la mise en œuvre de la zone de libre-échange du continent africain (Zleca)”, a été une occasion clé pour la délégation nigériane, dirigée par le président Buhari, de souligner qu’elle a pleinement adhéré à l’esprit de la Zleca, ayant signé, ratifié et déposé l’instrument à la Commission de l’Union africaine.
Dans cette optique, le Président Buhari a exhorté tous les États membres, la Commission de l’Union africaine (CUA) et le Secrétariat de la Zleca à continuer à soutenir la mise en œuvre de l’accord.
Il a également appelé les États membres qui n’ont pas encore ratifié l’accord à le faire.
Partage d’informations
Lors de l’événement parallèle de haut niveau sur “l’alerte précoce dans le cadre du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et du Comité des services de renseignement et de sécurité en Afrique (CISSA)”, organisé par le président Teodoro Mbasogo de la Guinée équatoriale, le président Buhari a noté que “le partage d’informations en temps opportun est essentiel au succès des processus d’alerte précoce et de réponse”.
Le président, qui était représenté par le conseiller à la sécurité nationale (NSA), le général de division Babagana Monguno (Rétraité), a prévenu que lorsque les États membres refusent de recevoir des signaux d’alerte précoce crédibles en cas de crise imminente, ils manquent des occasions de traiter les situations de conflit avant qu’elles ne s’aggravent.
Le président était représenté à l’événement car il participait à une autre réunion, qui examinait les rapports des dirigeants africains sur des questions thématiques spécifiques au sommet.
Il a donc exhorté les États membres à coopérer davantage avec la CUA, les communautés économiques régionales (CER), les mécanismes régionaux (MR) et les autres partenaires concernés.
”Nous appelons également les États membres à adopter le cadre structurel continental de prévention des conflits (CSCPF) et ses outils, l’évaluation de la vulnérabilité et de la résilience structurelle des pays (CSVRA) et les stratégies d’atténuation de la vulnérabilité structurelle des pays (CSVMS).
”Notre continent a été confronté à divers problèmes d’insécurité, notamment le terrorisme, l’extrémisme violent, les changements anticonstitutionnels de gouvernement, entre autres.
‘‘Nous réitérons la décision de la 35ème session de l’Assemblée en février 2022, demandant à la CUA d’établir un comité de suivi et de surveillance pour assurer le succès des systèmes d’alerte précoce et de réponse en Afrique, et nous appelons également à renforcer les séances d’information sur l’analyse de l’horizon”, a-t-il révélé.
Plus tôt dans la journée de samedi, le président Buhari s’était joint à d’autres dirigeants africains pour participer à la cérémonie d’ouverture du sommet de l’UA, au cours de laquelle le président des Comores, Azali Assoumani, a officiellement pris la présidence tournante de l’UA.
Parmi les conférenciers de la cérémonie d’ouverture du 36e sommet de l’UA figuraient Moussa Mahamat, président de la Commission de l’UA, Dr Abiy Ahmed, premier ministre éthiopien et hôte du sommet, Ahmed Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, et Mohammad Shtayye, premier ministre palestinien.
Leave a Reply