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Le Nigéria va abriter le secrétariat du Fonds pour le climat du Sahel

Détails avec Timothy Choji

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Le président nigérian  Muhammadu Buhari déclare que le Nigeria est prêt à accueillir le secrétariat du Fonds pour le climat du Sahel, y compris l’équipement et la mise à disposition de logements pour le personnel de direction du fonds.

Le “Fonds pour le climat du Sahel” est l’organe financier de la Commission du climat de la région du Sahel (CCRS).

Cette instance est l’une des trois Commissions climat pour l’Afrique créées à Marrakech, au Maroc, en 2016, lors du Sommet des chefs d’État et de gouvernement africains, organisé à l’initiative du roi du Maroc, en marge de la 22e Conférence des parties (COP22) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

S’exprimant vendredi à l’occasion de la deuxième réunion des chefs d’État et de gouvernement de la CCRC au cours du 36e sommet de l’UA à Addis-Abeba, le président a noté qu’en tant que membre actif de la Commission, le Nigéria soutiendra l’opérationnalisation du secrétariat en vue d’une mise en œuvre efficace des activités liées au changement climatique dans la région.

Il s’est dit préoccupé par le fait que la disponibilité et l’accès aux fonds pour la mise en œuvre des activités liées au changement climatique, en particulier l’adaptation, restent des problèmes majeurs pour la région africaine.

Le président Buhari a donc décrit le Fonds pour le climat du Sahel comme une ressource financière supplémentaire, adéquate et prévisible pour la mise en œuvre des exigences de la Convention sur le changement climatique et de l’Accord de Paris.

Selon le dirigeant nigérian, le Fonds servira, entre autres, de passerelle vers le financement climatique et la stratégie d’investissement, financera la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) des États membres et assurera la participation effective de la région du Sahel à l’effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Le Fonds devrait également mobiliser les ressources nécessaires auprès des États membres, des partenaires bilatéraux et multilatéraux et des institutions financières privées.

Conscient des obstacles à l’accélération des flux de financement du climat et du fait que nos secteurs liés au climat sont perçus comme des destinations d’investissement à haut risque en raison de risques opérationnels multiples, le Fonds pour le climat du Sahel servira de porte d’entrée au financement du climat et à la stratégie d’investissement qui envisage des moyens novateurs et pratiques pour surmonter les obstacles à risques multiples et un soutien financier durable aux pays du Sahel.

”En outre, le Fonds sahélien pour le climat sera le mécanisme de financement climatique nécessaire pour financer la mise en œuvre des CDN des États membres, contribuer au renforcement des capacités d’adaptation et de résilience des communautés locales ainsi que de leurs moyens de subsistance, et assurer la participation effective de la région du Sahel à l’effort mondial de réduction des émissions de GES.

”Le Fonds pour le climat du Sahel mobilisera les ressources nécessaires auprès des États membres, des partenaires bilatéraux et multilatéraux, et des institutions financières privées pour favoriser la coopération et les actions coordonnées entre les pays membres de la Commission climat de la région du Sahel pour faire face au changement climatique.”

Il a souligné la nécessité d’une action urgente et de grande envergure ainsi que d’une large participation internationale pour faire face au changement climatique en Afrique.

Dans son texte distribué lors du sommet, le roi Mohammed VI du Maroc a averti que d’ici 2030, pas moins de 118 millions de personnes en Afrique seront directement menacées par des phénomènes météorologiques extrêmes.

Promettant de soutenir la Commission, le dirigeant marocain a révélé que son pays avait honoré les engagements pris lors de la première conférence en fournissant à la Commission “un renforcement des capacités, une assistance technique et un soutien financier pour la préparation d’études de faisabilité afin de finaliser son plan d’investissement climatique”.

La région géoclimatique du Sahel comprend 17 pays s’étendant de l’Atlantique à la mer Rouge, dont le Nigéria, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée Conakry, Djibouti, l’Éthiopie, l’Érythrée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Soudan et le Tchad.

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