Le gouvernement syrien accepte d’ouvrir deux autres postes-frontières pour permettre l’acheminement de l’aide vers les zones du nord-ouest tenues par l’opposition et dévastées par les tremblements de terre de la semaine dernière, indique l’ONU.
“Cela va faire une grande différence. Nous n’utilisons plus qu’un seul point de passage”, rapporte un porte-parole de l’ONU.
Les tremblements de terre survenus dans la Turquie voisine ont tué près de 40 000 personnes dans les deux pays.
Cependant, de nombreux Syriens sont en colère contre le manque d’aide à leur nation déchirée par la guerre.
Le gouvernement du président Bachar el-Assad a attribué les difficultés rencontrées par les secours à l’impact des sanctions occidentales imposées au pays.
Mais les groupes d’aide internationale affirment que “les principaux obstacles sont la mauvaise gestion du gouvernement Assad et son refus de s’engager dans toutes les régions du pays”.
Un accord du Conseil de sécurité des Nations unies n’autorise l’utilisation du poste frontière de Bab al-Hawa que pour les livraisons d’aide de l’ONU depuis la Turquie vers le nord-ouest tenu par l’opposition. Toutes les autres livraisons sont censées passer par Damas, même si, par le passé, le gouvernement n’a facilité qu’une petite partie de l’aide “transfrontalière“.
On sait maintenant que plus de 5 700 personnes ont été tuées en Syrie par les tremblements de terre du 6 février. En Turquie, le nombre de morts a déjà dépassé 31 000.
“Plus d’un million de personnes se sont retrouvées sans abri en Turquie, et ce chiffre pourrait être bien plus élevé en Syrie”, préviennent les organisations humanitaires.
Alors que les équipes de secours des deux pays réduisent leurs opérations dans la vaste zone, les chances de trouver d’autres survivants s’amenuisent.
L’ONU a fait une annonce concernant les deux postes-frontières – Bab al-Salam et al-Raee à la frontière avec la Turquie – après des entretiens de haut niveau avec le président Assad à Damas dernièrement.
“Très prochainement, nous utiliserons les deux autres points de passage”, a déclaré l’interlocuteur du secrétaire général des Nations unies, António Guterres.
“Nous espérons que l’accord durera aussi longtemps que nous aurons besoin de l’utiliser. Nous commencerons à l’utiliser le plus rapidement possible et je ne veux pas faire de suppositions, la seule chose que je veux supposer est que les gens mettront la politique de côté, quelle que soit leur position dans ce conflit.”
Il n’a pas donné d’autres détails sur la date d’ouverture des deux passages.